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La réforme du lycée professionnel ne nous ayant pas convaincus, nous avons déposé un amendement qui garantira l'excellence de la voie professionnelle. Nous proposons d'instaurer une allocation d'autonomie pour les élèves de cette filière à partir de 16 ans. D'un montant de 1 102 euros, soit le seuil de pauvreté, elle permettra une triple émancipation, à l'égard de la famille – ce sont souvent les enfants des famille...
Nous ne sommes pas favorables à une telle garantie d'autonomie. La gratification des périodes de stage constitue une avancée importante de la réforme du lycée professionnel. Cette allocation pourrait par ailleurs soulever des questions d'équité envers les lycéens aux ressources faibles, suivant d'autres formations. Cette question doit faire l'objet d'un débat approfondi, après qu'une première analyse de la réforme nous aura conduit, le cas échéant, à la faire évoluer.
Avec la gratification des périodes de formation en entreprises, les lycéens et lycéennes sont considérés comme des sous-salariés. Ils percevront 2,8 euros de l'heure, contre 4,05 euros pour les stagiaires, pour la même durée minimale de stage. L'amendement II-AC144 vise à leur octroyer une gratification équivalente à celle des autres stagiaires. Le statut assez peu protecteur de stagiaire peut se révéler dangereux, d'autant que l'État prend en charge la gratification,...
Les amendements II-AC101 et II-AC102 ont pour objet d'exprimer notre opposition à la réforme du lycée professionnel. Le montant de 323 millions correspond à l'allocation aux lycéens de la voie professionnelle, venant gratifier les stages en entreprises que les lycéens et les lycéennes réalisent dans les lycées professionnels publics. En diminuant le temps scolaire et en instaurant une logique adéquationniste à l'enseignement professionnel, la réforme va à rebours de notre ambition pour ces voies...
Avis défavorable. S'agissant de la rémunération des stagiaires des lycées professionnels, il existe bien une différence avec le régime classique. L'article L. 124-6 du code de l'éducation dispose qu'une gratification est obligatoirement versée si, au cours de la même année scolaire ou universitaire, la durée du stage est supérieure à deux mois consécutifs, soit l'équivalent de quarante-quatre jours, à raison de sept heures par jour, ou à 309 heures, même si le stage n...
On parle de formations en adéquation avec les besoins, mais on supprime certaines d'entre elles qui sont pourtant indispensables. Plusieurs syndicalistes nous ont ainsi expliqué, lors d'une table ronde sur le lycée professionnel qui s'est tenu dans cette salle, que dans l'Est de la France, notamment en Lorraine, toutes les formations en chaudronnerie avaient purement et simplement été supprimées, alors qu'on sait le poids de la sidérurgie – ou de ce qu'il en reste – dans cette partie du pays. S'agissant de la rémunération des stages, ce qui a été décidé par le Président de la République au début de son deu...
La réforme de la voie professionnelle, qui concerne un tiers des lycéens de notre pays et qui est décisive du point de vue de l'industrie, de la bifurcation écologique et de la citoyenneté, n'a jamais été débattue à l'Assemblée nationale. Je remercie nos collègues pour les amendements d'appel qu'ils ont déposés, car ils permettent d'évoquer ce sujet qui intéresserait, je crois, tous les parlementaires de cette commission et nécessiterait un véritable débat démocrati...
L'amendement II-AC146 tend à apporter une réponse partielle à une question importante pour les élèves des lycées professionnels, celle de la mobilité. Il y a là, plus qu'ailleurs, un frein sur le plan géographique, à la fois pour trouver un stage dans une entreprise et, plus généralement, dans les parcours, car la réalité matérielle oblige souvent les élèves à se tourner vers un lycée près de chez eux, ce qui aggrave l'orientation subie. Mais le pire, c'est que le transport coûte en moyenne 130 euros de pl...
Nous souhaitons, par l'amendement II-AC69, renforcer les enseignements généraux dans la voie professionnelle et y créer 8 000 classes supplémentaires. Le lycée professionnel, je le redis, scolarise près d'un élève sur trois, et nous sommes convaincus, pour notre part, qu'il est une voie d'avenir, pour préparer aux métiers de demain, qui doivent notamment permettre de faire face au défi du réchauffement climatique. Le Président de la République a annoncé qu'il voulait faire du lycée professionnel une voie d'excellence selon la méthode suivie en matière ...
Seuls 16 % des élèves allophones sont scolarisés dans une classe spécifique, et une très grande majorité d'entre eux se trouvent en lycée professionnel. C'est la conséquence de l'orientation subie, que j'ai déjà évoquée, et d'une déconsidération institutionnalisée. La voie professionnelle pourrait pourtant être porteuse de projets de vie attractifs, qui sont, par ailleurs, susceptibles d'être plus en cohérence avec l'inévitable et souhaitable transition écologique et sociale que d'autres débouchés valorisés à outrance par notre soc...
Selon le projet annuel de performances de la mission Enseignement scolaire, « Au lycée professionnel, des temps d'immersion en entreprise seront proposés à tous les professeurs (un tiers formé par an) ». Par l'amendement d'appel II-AC104, le groupe Socialistes et apparentés souhaite avoir plus de précisions sur les conditions dans lesquelles ces formations auront lieu et, surtout, sur leurs objectifs.
Je suis défavorable à ces amendements. Quand un élève décide de ne pas aller dans un lycée professionnel situé à trente ou quarante kilomètres de chez lui, ce n'est pas toujours en raison d'un problème de transport ou de coût du transport : c'est aussi une question culturelle. Des élèves de lycée professionnel n'osent pas quitter la ville dans laquelle ils vivent. Même si on payait leurs frais de transport, cela ne réglerait pas tout. Cependant, nous sommes bien conscients que le trans...
...dispositifs existent ou non, et des revenus des familles – certaines peuvent payer et d'autres non. C'est porter une atteinte grave au principe d'égalité entre les élèves et créer une inégalité de destin. Il me semblait qu'on avait réglé cette question, au moins en principe, en 1789. Ce que demande Mme Folest nous semblerait cohérent et tout à fait admissible si ce que nous avons proposé pour le lycée professionnel, afin d'assurer l'égalité de choix entre élèves, avait été adopté par la majorité, mais cela n'a pas été le cas. Je crains donc que l'amendement de notre collègue soit en quelque sorte caduc. Quant à l'amendement présenté par Mme Lechanteux, il représente environ 0,0014 % du budget de l'enseignement professionnel, autant dire rien. Cette proposition est donc complètement inefficace...
Nous proposons d'augmenter le budget alloué au remplacement des enseignants au collège et au lycée. En effet, 15 millions d'heures d'enseignement sont perdues chaque année. En négligeant cette question cruciale, nous compromettons l'avenir de notre jeunesse.
Il est étonnant que l'on ne doive pas discuter du budget au moment où on l'étudie ! On est apparemment d'accord sur le recrutement à partir du bac, mais on semble ignorer le fait que le processus peut commencer dès la troisième, puisque les collèges et les lycées constituent un formidable vivier. Nous sommes favorables à une école qui ne sépare pas les savoirs pratiques et théoriques, de même que les enseignants ne séparent pas la tête et la main.
...aine des vacances scolaires, la préparation de la rentrée prochaine, qui vous occupe depuis un moment déjà, soulève quelques questions. Une nouvelle fois, les concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré n'ont pas permis de pourvoir tous les postes ouverts : 15 % des postes n'ont pas été pourvus dans le second degré général et technologique, ce taux dépassant même 25 % en lycée professionnel. S'agissant du premier degré, vous avez indiqué que tous les candidats admis sur les listes complémentaires seraient appelés. Quelles autres mesures envisagez-vous pour garantir à chaque élève d'avoir un enseignant dans chaque discipline à la rentrée ? Pouvez-vous préciser de quelle manière le recrutement des enseignants à bac + 3 pourrait contribuer à remédier à la crise d'attracti...
Il y a un an, vous détailliez devant notre commission votre plan d'action pour l'Éducation nationale. Aujourd'hui, nous pouvons esquisser un premier bilan, qui confirme que l'éducation est bien l'une des priorités de la majorité. Vous avez revalorisé les personnels, consolidé la place des mathématiques et du français dans les programmes scolaires, de l'école primaire au lycée, renforcé la pratique de l'écriture, engagé une réforme complexe du lycée professionnel, poursuivi la lutte contre le harcèlement scolaire et annoncé un plan de renforcement de la laïcité. Cependant, il reste de nombreux défis à relever. Je souhaite revenir tout d'abord sur la revalorisation très attendue des salaires des professionnels de l'éducation. Pouvez-vous nous rappeler comment sera octr...
...édias. Votre politique s'inscrit dans cette sinistre continuité. Vous affirmez que les enseignements fondamentaux et l'école primaire sont vos priorités, mais vous supprimez sans sourciller 1 600 emplois de professeur des écoles. Au collège, vos priorités sont illisibles : vous voulez renforcer l'EMC et « éco-formater » les élèves. Une demi-heure de français en plus, ce n'est pas une réforme ! Au lycée, malgré tous les avertissements que vous a adressés le corps enseignant et que nous vous avons nous-mêmes lancés, vous avez persisté dans la mise en œuvre du bac Blanquer ; or vous découvrez maintenant, pompier pyromane, que non seulement le mois de juin n'existe plus, mais que le troisième trimestre tout entier a disparu. Vous êtes très disert sur des sujets qui ne vous regardent pas, comme l'a...
... du mois d'avril. Une fois de plus, élèves et professeurs ont quitté leur établissement sans savoir de quoi serait faite la prochaine rentrée scolaire. Une fois de plus, ils en seront réduits à scruter la presse pour savoir à quelle sauce indigeste ils seront mangés. Je ne parle même pas de l'angoisse des milliers de bacheliers qui attendent encore leur affectation sur Parcoursup, ni de celle des lycéens professionnels qui voient disparaître leur filière. Personne ne sait si, en REP, les petits de 2 ans auront classe, si les collégiens seront accueillis de huit heures à dix-huit heures, ni si les vacances d'été seront raccourcies. À voir votre réaction à Marseille, on peut légitimement se demander si vous le savez vous-même… Le pacte enseignant, ni fait ni à faire, ni négocié ni négociable – e...
Pour la première fois, le nouveau baccalauréat général issu de la réforme de 2018 s'est tenu sans les importantes perturbations liées aux conséquences de l'épidémie de covid-19. L'heure est donc au bilan, particulièrement négatif et inquiétant, lequel nécessite une réaction à la hauteur des enjeux. La nouvelle organisation chaotique qui résulte du bac Blanquer ne profite ni aux lycéens, ni aux enseignants, pour lesquels le calendrier de l'année scolaire est désormais intenable. Les six premiers mois s'apparentent à une course contre la montre puisque élèves et professeurs doivent être prêts en mars pour les épreuves de spécialité dans le seul but d'inclure les résultats dans les algorithmes de Parcoursup. Le troisième trimestre est alors vide de sens : dès avril, les dossiers...