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L'amendement tend à concrétiser non pas une promesse, mais une annonce de la Première ministre faite dans le cadre de la réforme des lycées professionnels. Il est en effet important d'aider ces jeunes à passer le permis de conduire qui leur sera indispensable pour rejoindre leur établissement, puis leur lieu de stage et enfin leur lieu de travail. C'est valable dans les territoires ruraux, car s'il faut se rendre de Lons-le-Saunier à Dole, il vaut mieux avoir une voiture, mais c'est aussi valable en Île-de-France : un lycéen profess...
...opposerons pas à l'amendement, car la mesure peut être utile, mais la remarque du ministre témoigne de l'ambiguïté de votre position. L'enseignement professionnel est une formation qui doit dépendre du ministère de l'éducation nationale, et je vous invite à vous battre pour que le ministère du travail n'en devienne pas le pilote. S'agissant, d'autre part, du décrochage scolaire, le professeur en lycée professionnel que je suis vous fera remarquer que l'enseignement professionnel est utilisé par l'éducation nationale comme filière pour les élèves en difficulté dès le collège. Ce sont ces élèves, en difficulté depuis le primaire et que l'on menace constamment de finir en lycée professionnel si leurs résultats ne s'améliorent pas, que les lycées professionnels récoltent ! Or l'enseignement profes...
L'enseignement professionnel ne peut être le réceptacle de tous les élèves en difficulté : l'accepter serait pervertir l'enseignement professionnel, qui doit demeurer une voie d'excellence. Je suis en désaccord avec Emmanuel Macron quand il déclare que les élèves des lycées professionnels n'ont pas vocation à poursuivre des études supérieures. Nous pensons l'inverse !
...voirs ». Il serait légitime que cet objectif se traduise par un effort budgétaire particulier en faveur de l'enseignement primaire. L'enseignement secondaire public continue pourtant de bénéficier de dotations très supérieures à celles de l'enseignement primaire public. Cette distorsion dans l'allocation des moyens est d'ailleurs une spécificité française. Dans son rapport de 2015 sur le coût du lycée, la Cour des comptes a montré deux choses : non seulement le lycée coûte plus cher en France que dans les autres pays de l'OCDE, avec un écart estimé à 38 %, mais la différence de coût entre lycéens et élèves de l'école primaire est nettement plus prononcée en France. En 2020, le coût d'un élève du premier degré était de 6 980 euros, alors qu'un élève du second degré coûtait à la nation 9 850 eur...
...leur faites pour gagner plus, c'est de travailler plus ! Il a été question, tout à l'heure, de l'attractivité du métier d'enseignant. Le manque d'attractivité est bien évidemment lié à la faiblesse des salaires, mais aussi au fait que les conditions de travail n'ont cessé de se dégrader au cours des dernières années – et ce phénomène continue de s'aggraver. Dans ma circonscription, les classes de lycée sont « blindées », à trente-cinq ou trente-six élèves ; cela représente beaucoup de travail pour les enseignants. Les tâches annexes, extérieures à l'enseignement – et donc à la transmission des connaissances dans une discipline donnée –, n'ont cessé de s'entasser au cours des années. En réalité, les professeurs croulent sous les tâches : on estime qu'un enseignant travaille en moyenne 44 heures ...
…vous parlez de 215 000 personnes. Ils sont 30 % à avoir signé le pacte dans les lycées professionnels, et même 56 % dans l'enseignement agricole ! Cela représente un nombre considérable d'enseignants.
...e 60 000 établissements scolaires, contre 30 000 en Allemagne. Nous avons en moyenne 150 élèves par établissement en France, contre 250 en Allemagne. Nous maintenons des taux d'encadrement très élevés à l'échelle des établissements et des classes. Pouvons-nous faire mieux ? C'est déjà ce que nous faisons. Nous avons ainsi engagé le dédoublement des classes pour les tout-petits, ainsi que dans les lycées professionnels pour approfondir les savoirs fondamentaux. Nous mettons à profit ce schéma d'emploi pour, tout en profitant de la baisse démographique, faire face à ces enjeux d'amélioration de l'école, notamment d'apprentissage des savoirs fondamentaux. Avis défavorable.
Il est similaire, mais concerne cette fois les lycées. Il vise à rétablir les 2 371 postes supprimés depuis 2017. Certes, une baisse des effectifs scolaires est à prévoir, mais nous vous invitons à en profiter pour améliorer le taux d'encadrement. Même si ce n'est pas l'objet de l'amendement, je profite de l'occasion pour vous suggérer de profiter de la baisse des effectifs scolaires pour augmenter le nombre de professeurs remplaçants. En effet, i...
...on des effectifs par classe continuent de trouver des traductions concrètes dans ce budget. Le dispositif Cités éducatives en zone urbaine et le dispositif Territoires éducatifs ruraux (TER), qui monte en puissance, mobilisent tous les acteurs capables de faire réussir nos jeunes et de leur ouvrir les portes d'un avenir choisi. Je veux rappeler ici les moyens inédits déployés pour revaloriser nos lycées professionnels, et le soutien apporté à nos lycées agricoles qui préparent la nouvelle génération au défi de la souveraineté alimentaire. Une école de la confiance, ensuite. Cette confiance qui doit être nouée avec nos enseignants, clés de voûte de notre école. Cette confiance, nous la leur témoignons de façon très directe, sonnante et trébuchante. La revalorisation qui a débuté à la rentrée es...
Cet amendement revient sur la mise en œuvre de la réforme du lycée professionnel. Les 323 millions d'euros correspondent à l'allocation versée aux lycéens, qui ont des cours en moins. L'objectif des cosignataires est de revenir sur cette loi et la dévalorisation de la voie professionnelle.
Ce n'est pas en retirant des centaines de millions d'euros à la filière professionnelle que vous allez la revaloriser. La réforme du lycée professionnel est une bonne réforme. Elle vise une meilleure insertion des élèves dans le milieu professionnel, mais aussi le renforcement des savoirs fondamentaux dès la seconde, ainsi que la découverte d'autres options, notamment culturelles. L'avis sera donc défavorable.
La réforme du lycée professionnel n'a jamais été débattue ni votée à l'Assemblée nationale, comme beaucoup de réformes de l'Éducation nationale. Elle a été imposée par décret sans aucune concertation. Je vais résumer cette réforme : c'est plus de patrons et moins de professeurs, plus de stages et moins de cours. C'est une réforme qui au fond nie les finalités éducatives du lycée professionnel. Elle porte en elle un ...
Il y a une spécificité à Mayotte. L'Éducation nationale dispose de crédits pour les collèges et les lycées, mais pas pour l'école primaire. Je maintiens mon amendement.
...ofessionnelle a été massacrée par une série de contre-réformes. La première, à la fin des années 2000, a fait passer le bac professionnel de quatre à trois ans. Puis la réforme Blanquer, en déspécialisant l'année de seconde, a fait passer le bac professionnel de trois à deux ans. L'actuelle réforme, qui n'a pas été discutée à l'Assemblée nationale, retire encore plusieurs mois d'apprentissage aux lycéens de cette filière. Cette voie professionnelle devrait être une voie d'excellence et élever le niveau de qualification de ces élèves plutôt que l'abaisser comme c'est le cas depuis dix ans. Nous avons besoin d'un lycée professionnel capable d'affronter les défis de la bifurcation écologique et de la relocalisation de nos activités industrielles. Nous proposons de donner les moyens aux 620 000 lyc...
Je ne suis pas certain que le Gouvernement méprise le lycée professionnel lorsqu'il annonce l'attribution d'un milliard d'euros de plus par an. Une partie de la réforme se traduit dans le budget de la mission Enseignement scolaire avec une dotation de 400 millions d'euros, notamment pour les gratifications de stage et la revalorisation des enseignants dans leur mission supplémentaire d'enseignement des savoirs fondamentaux en petits groupes. Cette ...
Vous parlez d'excellence, mais il s'agit d'abord et simplement de combler certains manques en matière de savoirs fondamentaux. Il ne faut pas se leurrer, on ne rattrape pas au lycée ce qui n'a pas été acquis auparavant. Les élèves qui s'orientent vers les filières professionnelles souhaitent avant tout travailler et appréhender de manière concrète la vie en entreprise. Vous disiez au début du débat que la réforme du lycée professionnel, c'est plus de patrons et moins d'enseignants. Telle est justement la voie à suivre pour qualifier davantage les élèves.
La réforme du lycée professionnel étant une réforme d'ampleur, je ne doute pas que vous allez adopter cet amendement d'appel qui interroge la commission et la représentation nationale sur la gratification des stages en lycée professionnel telle qu'annoncée par le gouvernement et mise en place par le PLF 2024. Si les élèves sont considérés comme des stagiaires, alors ils doivent recevoir de la part de l'organisme qui...
... je rappelle que depuis la rentrée 2023 la gratification des stages passe de zéro à cinquante ou cent euros selon le niveau de qualification. Il convient de reconnaître ce progrès. Deuxièmement, il ne s'agit pas du régime des stages classiques. Pour un stage classique, le code de l'éducation précise que la gratification s'obtient après deux mois de stage consécutifs ou à partir 309 heures. Or les lycéens professionnels ne réalisent pas 309 heures de stage sur une année scolaire. Les deux régimes ne sont donc pas comparables. Encore une fois, il faut se réjouir qu'une gratification soit mise en place. Mon avis sera donc défavorable.
Cet amendement a pour objectif d'encourager la formation initiale des personnels de l'Éducation nationale pour l'accueil des élèves allophones. Seuls 16 % des élèves allophones sont scolarisés dans une classe spécifique, et la très grande majorité d'entre eux le sont en lycée professionnel. Cet amendement suit une recommandation de la Cour des comptes du 15 mars 2023.
Le 24 juillet dernier, le Président de la République déclarait qu'il y aurait un professeur devant chaque élève à la rentrée. Cette promesse manifestement n'est pas tenue. À la rentrée, le syndicat SNES-FSU estimait qu'il manquait au moins un enseignant dans au moins un collège et un lycée sur deux. Ce problème est récurrent. La durée moyenne des vacances de postes dans le second degré a presque doublé en quinze ans. Elle était de quinze jours en 2005, elle est de près de trente jours aujourd'hui. Il est par conséquent nécessaire d'allouer des moyens aux remplacements, et c'est le sens de cet amendement.