Respect des principes de la république — Texte n° 3797
Amendement N° 2419 (Irrecevable)
Publié le 28 janvier 2021 par : Mme Mörch, Mme Provendier, Mme Rilhac, Mme Mauborgne, M. Pellois, M. Anato, Mme Brunet, Mme Krimi, Mme Racon-Bouzon, Mme Dupont, Mme Cazarian, Mme Tiegna, M. Le Bohec, Mme Park, Mme Pitollat, M. Maire.
Projet de loi N° 3797 sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, confortant le respect des principes de la République (n°3649 rectifié).
Après l'article 24
L’article L. 312‑15 du code de l’éducation, est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« L’enseignement moral et civique comporte également un volet sur la laïcité et l’enseignement laïque des faits religieux. »
Exposé sommaire :
Dans le cadre scolaire, l’expression est presque redondante : « les enseignements sont laïques », comme nous le rappelle la charte de la laïcité (article 12). Or la laïcité n’interdit nullement de parler de l’histoire des faits religieux à l’école.
Il faut rappeler les aspects fondamentaux de la loi de 1905 : elle assure la liberté de conscience et garantit la liberté de culte. Une bonne compréhension de ce que suppose la liberté de croire ou de ne pas croire, qui dépasse et englobe la liberté religieuse, permet d’éviter une confusion courante entre laïcité et athéisme. Il est nécessaire de faire connaître la laïcité comme principe et de la mettre en pratique à l’école. L’enseignement laïque des faits religieux en est une application et non une entorse à son principe ; l’approche scientifique n’a pas à s’interdire certains champs du savoir. Cette orientation s’inscrit dans la durée.
Comme Paul Ricœur le disait « les religions sont comme des langues ». La laïcité ne relevant absolument pas de l’athéisme, elle permet de se prémunir des outils historico-critiques contre tous les dogmes qui réduisent la réflexion et la liberté. L’enseignement du fait religieux à l’école permet à l’enseignant d’aborder le religieux de manière profane à l’aune des sciences humaines via l’histoire et la philosophie. Cet enseignement permettra d’éviter que certaines représentations religieuses ne soient sacralisées. En effet, il est essentiel d’expliquer que les langages religieux sont souvent métaphoriques et que l’imaginaire est un outil littéraire pour parler aux lecteurs des communautés où la science n’existait quasiment pas.
En outre, il nous faut à la fois valoriser les richesses culturelles par l’altérité et former les enseignants pour qu’ils introduisent leurs élèves à la distance critique. Le religieux nous fait peur car nous sommes devenus des analphabètes de ces cultures.
Cet amendement vient renforcer la nécessité d’inscrire l’enseignement du fait religieux dans l’enseignement moral et physique de notre Éducation.
1 commentaire :
Le 30/01/2021 à 10:43, Laïc1 a dit :
Le fait religieux, c'est surtout en histoire que cela se passe. Comment comprendre les guerres entre catholiques et protestants, si l'élève n'a aucune connaissance du christianisme, qui est Jésus, ce qu'il a fait, pensé, comment et pourquoi il a été tué, etc... ?
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