Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Réunion du mardi 27 mars 2018 à 8h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Je tiens à vous rassurer sur un point : le décideur public qui prendrait la décision de faire circuler le train malgré les prévisions de l'ingénieur serait dangereusement irresponsable. La rétroaction joue aussi dans les sciences dures.

Votre audition se déroule tout en douceur puisque nous n'avons la possibilité ni de faire barrage à votre nomination ni de l'encourager. Les deux qualités que nous sommes en droit d'attendre de vous dans vos futures fonctions sont l'intégrité morale et la compétence technique, et nous n'avons aucune raison de mettre en doute l'une ou l'autre.

Les membres du Haut Conseil sont en quelque sorte les enfants du TSCG. Ce traité a introduit de la relativité par rapport aux normes fixées dans le traité de Maastricht puis dans le pacte de stabilité et de croissance en matière de déficit et d'endettement publics. Le pacte budgétaire européen, dont le keynésianisme n'a pas été suffisamment souligné par ses adversaires, a introduit des notions telles que le « déficit structurel » ou la « croissance potentielle », qui ont constitué un grand progrès par rapport au seuil bête et méchant des 3 % – le fameux drei Komma null – qui prévalait jusqu'alors.

J'aimerais avoir votre point de vue sur ces notions, notamment sur le déficit structurel, qui est particulièrement difficile à évaluer et sur lequel le consensus économique ne se fait pas aisément, notamment entre la Commission européenne et les instances indépendantes nationales comme le Haut Conseil dont vous allez devenir membre par la volonté de M. de Rugy.

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