Intervention de Véronique Louwagie

Réunion du jeudi 7 mars 2019 à 8h35
Délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Madame la ministre, je vous remercie pour cette présentation. Mes questions seront le relais des préoccupations de nos concitoyens, les questions de santé soulevant toujours beaucoup d'inquiétudes.

Notre collègue Anne Blanc l'a souligné, nous avons pu constater que tous les dispositifs mis en place pour soutenir l'installation des médecins ne donnent pas satisfaction, des territoires souffrant toujours de grandes difficultés. C'est le cas dans mon département, l'Orne, où de très nombreux médecins vont partir en retraite dans quelques années. J'ai bien compris que le Gouvernement ne souhaitait pas s'engager dans un dispositif coercitif. Mais nos concitoyens font régulièrement des propositions en ce sens : ne pourrait-on flécher l'installation des médecins généralistes jeunes diplômés, pendant une période limitée de deux à cinq ans ? Êtes-vous prête à franchir ce pas ? Il s'agirait d'une réponse concrète pour nos zones en difficulté.

Ma deuxième question portera sur le projet de maison de santé universitaire qui va ouvrir dans quelques mois dans l'Orne et accueillir des médecins généralistes salariés et des assistants – professionnels de santé et secrétariat administratif adapté. Seriez-vous d'accord pour soutenir plus fortement encore ce dispositif que nous avons pu mettre en oeuvre grâce à une modification apportée au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 ?

Notre collègue Christophe Jerretie a raison, le coût des médecins intérimaires est devenu exorbitant – certains week-ends peuvent dépasser les 5 000 euros dans les centres hospitaliers. En outre, ces médecins de passage ne participent pas à la cohésion du centre hospitalier. À L'Aigle, ville dont je suis la députée, le centre hospitalier fonctionnait très bien quand les médecins de ville exerçaient également à l'hôpital. Ils faisaient des quarts ou des mi-temps, ce qui renforçait le lien entre médecine de ville et médecine hospitalière. Quand ce dispositif a pris fin sous la pression de précédentes politiques publiques, le lien entre l'hôpital et la médecine de ville s'est délité. Ne conviendrait-il pas de revenir sur ce dispositif ?

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