Intervention de Clémentine Autain

Réunion du mercredi 27 novembre 2019 à 16h50
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Je voudrais d'abord m'associer aux hommages qui sont rendus aux treize militaires qui ont péri au Mali, et aux condoléances adressées aux familles et à leurs proches et dire que, maintenant comme hier d'ailleurs, des questions se posent sur l'utilité de notre intervention militaire au Sahel. Je pense que la prolongation de notre intervention mériterait un débat, pas simplement en commission mais dans l'hémicycle. Depuis le début de la législature, il n'y a pas eu de débat sur cette intervention militaire, puisque ce n'est pas vous qui l'avez lancée – quoique, cela dépend comment on se place… – et je pense qu'on pourrait en faire un point utile en hémicycle.

Ma première question, que j'ai déjà posée à votre collègue, Mme la ministre des Armées, n'est pas tout à fait identique à celle d'Alain David. Un site gazier semble être utilisé au Yémen par des soldats. C'est un énorme site dont Total détient 39 %, et des soldats émiratis en ont fait une prison dans laquelle il y a de la torture, semble-t-il, et des exécutions sommaires. Un rapport vient d'être rendu public par trois ONG – l'Observatoire des armements, SumOfUs, les Amis de la Terre – et il a d'ailleurs eu de l'écho, puisque Le Monde en particulier en a rendu compte. Cela nous intéresse évidemment : c'est une entreprise française, et il en va de notre responsabilité de savoir ce qui se passe.

Seconde question : j'ai été troublée par une information de Libération sur le talent français qui semble s'exporter dans le domaine du maintien de l'ordre. Il semble que le président du Chili Sebastián Piñera, chef d'État particulièrement autoritaire, ait fait appel à la police française pour conseiller son homologue chilienne. Confirmez-vous cette information selon laquelle la France collabore au régime violent, autoritaire et répressif au Chili ?

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