Intervention de M'jid El Guerrab

Réunion du mercredi 4 mars 2020 à 14h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Dans un rapport publié ce lundi 2 mars, l'OCDE revient sur les conséquences économiques de l'épidémie de coronavirus sur l'activité et revoit ses prévisions de croissance pour 2020 nettement à la baisse.

La Chine, d'où est parti ce virus, est devenue, ces dernières années, l'usine du monde et les différentes mesures engagées jusqu'ici pour endiguer la propagation du virus – quarantaines, restriction des déplacements, contrôles accrus – ont perturbé les chaînes d'approvisionnement à travers le globe.

Cet épisode viral nous aura au moins ouvert les yeux sur la dépendance que l'Europe a contractée auprès de la Chine et nous aura permis d'envisager les choses différemment à l'avenir, notamment par le renforcement de notre politique de voisinage et du partenariat entre l'Europe et le Maghreb.

Alors que depuis la chute du mur de Berlin, l'Europe s'est plus construite à l'Est qu'au Sud, il est temps de se concentrer sur les relations euro-méditerranéennes. Celles-ci nécessitent qu'elles se fassent sur des bases équitables en termes de mobilité des biens et des personnes. En effet, en dépit des crises politiques, sociales et économiques qui ont pu les toucher, ces pays ont connu une véritable transformation économique, impulsée par une nouvelle génération arrivée aux affaires. Les questions liées à l'environnement et au numérique ont, elles aussi, contribué à ce chamboulement. Je m'en rends compte à chacun de mes déplacements dans ma circonscription. Monsieur secrétaire d'État, comment renforcer notre politique de voisinage avec les pays du Maghreb ?

Ma seconde question porte sur un sujet qui me tient à coeur et sur lequel je souhaiterais, une nouvelle fois, appeler votre attention. Elle concerne les 3,5 millions de Français dans le monde et porte sur l'avenir de l'enseignement français à l'étranger. Alors que se prépare le prochain contrat d'objectifs et de moyens (COM) de l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger (AEFE), les parents d'élèves estiment que l'augmentation des frais de scolarité pour remédier aux nécessaires travaux immobiliers devient insupportable. Cela est particulièrement perceptible au Maghreb, au Maroc notamment, qui accueille le premier réseau de l'AEFE dans le monde avec 43 500 élèves, répartis dans 44 établissements.

Pour y remédier, il est plus que temps de réformer l'AEFE afin de lui permettre d'emprunter sur les marchés, de trouver des nouveaux moyens de financement pour ne plus oppresser les familles. Les parents d'élèves n'en peuvent plus – je vous le redis, monsieur le secrétaire d'État. À Rabat, ils en sont au point de vouloir arrêter de payer les frais de scolarité. C'est grave, monsieur le secrétaire d'État, il faut réagir !

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