Les amendements de Clémence Guetté pour ce dossier

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Au début des années 1990, lorsque je suis née, un salarié au SMIC pouvait payer un plein de gazole en travaillant 5,11 heures. Aujourd'hui, il doit pour cela travailler 8,34 heures, un chiffre qui augmente chaque jour. C'est beaucoup ; c'est trop. Nous avons longuement évoqué les nombreuses branches dont les minima sont inférieurs au SMIC. L'a...

Nous profitons donc de cette occasion pour soumettre un amendement extrêmement raisonnable, relevant de la politique des petits pas et que vous pourrez certainement accepter. En l'état du droit, il peut s'écouler trois mois sans que rien ne se passe en matière de négociation avec les syndicats – en matière de dialogue social, comme vous aimez à...

 « […] Mon amour-propre en prend un coup. Je me sens comme un déchet de la société. Maintenant, vais-je devoir quémander à Didier le droit de prendre une douche ou même de manger ? » C'était un extrait du témoignage d'Angélique, recueilli par le collectif Le Prix de l'amour, que nous avons déjà mentionné à plusieurs reprises dans cet hémicycle. ...

C'est énorme et cela représente beaucoup de temps perdu pour les personnes concernées par cette situation, à qui on a refusé le droit à la dignité et qui vivent dans leur chair cette injustice.

Pourtant, je sais que vous n'ignoriez pas les situations de détresse, car vous avez lu des lettres, vous avez rencontré des personnes concernées. C'était donc pour vous une question de principe. Un député de la majorité avait même dit : « Ce n'est pas une allocation qui va résoudre le problème du handicap […] » Vous avez été longs à la détente ...

Nous y viendrons plus tard. Comme tous les groupes – et je veux remercier les collègues qui ont travaillé sur la question –, nous soutiendrons cette mesure évidente. Nous reviendrons plus tard sur la revalorisation. C'est une question de justice et de dignité.

Après avoir bien compris que l'indexation des salaires sur l'inflation se heurtait à un « non » de votre part, nous entamons la discussion d'une nouvelle série d'amendements consacrée cette fois à l'augmentation du SMIC. Le salaire minimum a connu une augmentation de plus de 30 % en Espagne et au Royaume-Uni, et de plus de 25 % en Allemagne. On...

Je sais que vous êtes sensible à cette dimension. Vous vous référez vous aussi à des témoignages de travailleurs que vous rencontrez dans vos circonscriptions.

Deux choses nous gênent dans ce choix de l'intéressement plutôt que de la hausse des salaires : son caractère ponctuel et son caractère court-termiste. En effet, philosophiquement, favoriser l'intéressement des salariés tend, contrairement à l'augmentation des salaires, à aligner leurs intérêts sur ceux des actionnaires, c'est-à-dire le profit...

Deuxièmement, en ce qui concerne le caractère ponctuel du dispositif, celui-ci n'intervient qu'une seule fois et ne donne pas de visibilité sur le montant des revenus dont les salariés disposeront pour bien vivre. Car si nous vous parlons en boucle de salaires depuis maintenant deux jours, ce n'est pas par principe ou par dogmatisme, contrairem...

 « L'État a un double discours en la matière : officiellement, il faut augmenter les salaires mais, en coulisses, on nous dit de faire attention […]. » Qui révèle ici le double discours du Gouvernement ? Qui dévoile l'imposture ? C'est Geoffroy Roux de Bézieux ! Le patron des patrons, le président du MEDEF !

Et c'est aujourd'hui toute votre stratégie que ce double discours. Pour les médias comme pour les Français, vous affichez officiellement de nobles intentions inscrites dans le titre même du projet de loi : « Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat. » Mais, comme chez Orwell, il faut lire vos mots à l'envers : dans ce projet de l...

Votre projet est d'emblée dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires : vous préférez des petites primes défiscalisées, versées de temps en temps, en estimant que c'est suffisant ! Et pour l'intéressement, la logique est la même. Pourtant, j'avais bien écouté Mme Élisabeth Borne quand elle nous avait...

Jamais vous n'acceptez d'aborder la hausse des salaires ni même d'en évoquer la possibilité. Aucune interlocutrice alors, que de l'intransigeance, que de la fermeture. À la place, il y aura donc des primes pour les entreprises qui le voudront bien – et tant pis si elles ne le veulent pas. Ensuite, votre projet est dangereux parce qu'il ruine l...

Résultat : on fait de l'austérité à tout va dans les services publics, les classes de nos enfants sont surchargées, les hôpitaux ferment des lits, les commissariats et les tribunaux sont délabrés.

Pour les prestations sociales, roulements de tambour : le Gouvernement propose ce qu'il appelle des revalorisations… Et vous en êtes fiers ! Vous faites la tournée des micros pour vanter vos avancées ! Mais on est chez Orwell encore et toujours : vos revalorisations ne couvrent même pas l'inflation des douze derniers mois

alors qu'elle va s'élever à 7 % ou 8 % d'ici le mois de décembre. Combien les salariés et les autres bénéficiaires de ces prestations vont-ils perdre en vérité dans leur porte-monnaie ? 3 % ? 5 % ? Combien ? Quelle est la perte que vous prévoyez pour eux et que vous jugez acceptable ? Quant à votre bouclier loyer, il nous maintient chez Orwell...

Si vous ne comprenez pas le calcul, demandez à n'importe quel locataire et il vous l'expliquera, parce que ce qui est pour vous seulement un chiffre, une abstraction, c'est extrêmement concret pour lui : cela voudra dire des courses en moins et du découvert en plus. Mais pourquoi serrer ainsi la vis aux Français qui travaillent et font tourner...

C'est qu'il s'agit d'en protéger d'autres : les vôtres ! Depuis quarante ans, votre camp politique a organisé et planifié la diminution des salaires dans la valeur ajoutée. Vous avez appelé cela la « modération salariale »,…

Mais cela se fait de façon feutrée, dans les coulisses qu'évoque Geoffroy Roux de Bézieux. C'est même pour vous l'occasion d'accélérer le mouvement : en un an, jamais les salariés n'auront perdu autant, jamais les actionnaires n'auront atteint ce niveau de rendement. Grâce à vous !