Les amendements de Pascale Bordes pour ce dossier

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Pour en revenir à l'amendement, monsieur le ministre, il y a des trous dans la raquette, vous le savez. Les juges de l'application des peines ont un travail considérable et on peut imaginer que, parfois, noyés, ils n'aient guère envie de recevoir la victime ou ses observations. Inversement, on peut concevoir qu'après un certain nombre d'années...

Les députés du groupe Rassemblement national voteront cet amendement, qui va dans le bon sens. Certes, la CIPJ n'est pas tout à fait identique à la CRPC, mais elle lui ressemble étrangement. Je relève que M. Bernalicis est opposé à cette procédure par idéologie, parce qu'elle concerne de vilaines sociétés.

Toutefois, cet amendement va dans le bon sens. Au demeurant, la question n'est pas de savoir si l'on est pour ou contre les CJIP, mais si l'on est pour ou contre la présence obligatoire de l'avocat dans cette procédure. Ne vous trompez pas de débat ! Il est très important qu'un avocat soit obligatoirement présent pour assister les entreprises,...

Il faut effectivement être répressif à l'égard de ces entrepreneurs ! Plus sérieusement, si les CJIP fonctionnent, c'est, comme l'ont indiqué le rapporteur et le garde des sceaux, parce qu'elles reposent sur une logique transactionnelle.

Elles fonctionnent précisément parce qu'elles ne reposent pas sur l'application bête et méchante d'un barème, et qu'elles laissent les procureurs, qui connaissent parfaitement leurs dossiers, les entreprises et les avocats…

…négocier le montant de l'amende. Compte tenu de votre échelle de valeurs, vous trouverez toujours cette amende insuffisante mais, malheureusement pour vous, cela fonctionne, et c'est peut-être ça qui vous dérange.

Merci, madame la présidente, nous allons y arriver ! Dans l'absolu, dans un monde parfait, philosophiquement parlant, je partagerais votre analyse. En tant qu'avocat, je la partage. Seulement, en pratique, nous ne sommes pas tous inscrits au barreau de Paris. Il y a encore des avocats, dont je suis, qui exercent dans la ruralité.

Quand vous faites deux heures de voiture à l'aller pour vous rendre auprès d'une personne qui demande aux services de police de vous dire ou qui vous dit en face qu'elle ne veut pas d'avocat, on ne peut pas être tout à fait d'accord avec votre proposition. Proposition qui, par ailleurs, me paraît totalement utopique : vous allez faire peser une...

Le barreau de Nîmes auquel j'appartiens n'a pas la capacité de répondre à de telles demandes. Ce n'est tout simplement pas possible. Mes confrères ne se déplaceront pas ! Et j'ai envie de vous dire en tant qu'avocat : foutez-nous la paix !

Les gens concernés ont l'information : que ceux qui veulent un avocat en prennent un ; que ceux qui n'en veulent pas n'en prennent pas !

Nous voterons évidemment contre l'amendement : j'avoue pour ma part avoir du mal à comprendre – et je rejoins sur ce point M. le rapporteur – comment la personne en cause pourrait donner son consentement exprès et éclairé au recours à la visioconférence en vue de l'intervention d'un interprète, alors qu'elle le ferait sans interprète, par défin...

En l'absence de formulaire rédigé dans sa langue et d'officier de police ou de gendarmerie qui parle celle-ci, la seule solution consisterait à solliciter un interprète par visioconférence afin que l'intéressé accepte que l'interprète qui l'assistera le fasse par visioconférence !

Il faut replacer les choses dans leur contexte. L'alinéa 137, dont vous demandez la suppression, s'appuie sur les articles 803-7 et 144 du code de procédure pénale. Leur lecture vous permettra de constater que la situation dont nous parlons est déjà prévue : en cas de remise en liberté immédiate, quelle qu'en soit la raison, le magistrat peut p...

Il s'agit simplement de tenir compte d'une nouvelle disposition, l'Arse. J'ai eu l'occasion de dire tout le mal que j'en pensais…

J'aimerais pouvoir vous dire que je partage votre enthousiasme au sujet de cette mesure, mais je ne le ferai pas. J'aurais pu le faire si vous aviez écrit « elle peut proposer aux parties » au lieu de « elle propose aux parties ».

Nous avons beaucoup parlé des mineurs délinquants, mais que faites-vous des victimes, qu'elles soient mineures ou non ? Ce texte renvoie aux mesures de réparation prévues par l'article L. 112-8 du code de la justice pénale des mineurs, qui sont de deux sortes : une activité d'aide ou de réparation à l'égard de la victime ou dans l'intérêt de la...

Sans surprise, nous ne voterons pas cet amendement, mais par souci de cohérence. Vous venez de dire, monsieur le rapporteur, que vous émettiez un avis défavorable parce que le JLD aurait déjà vu physiquement la personne concernée une dizaine de jours avant. Or tout à l'heure, pour vous opposer à un de mes amendements, vous avez argumenté précis...

En dix jours, tantôt il peut se passer des choses, tantôt non… C'est un raisonnement à géométrie variable !

Si nous voulons lutter efficacement contre des maux tels que les trafics de stupéfiants, d'êtres humains, etc., peut-être faudrait-il recourir aux moyens du XXIe siècle ! M. le ministre l'a dit : de nombreux crimes et délits, dont les faits de proxénétisme et les agressions sexuelles sur mineur, échapperaient à ces techniq...

Nous savons tous qu'une des voies de développement du trafic de stupéfiants consiste à inciter des mineurs à en consommer, puis à leur demander de dealer pour payer leurs consommations. Donnons-nous enfin les moyens de lutter efficacement contre ce que nous voulons combattre.