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Le président Macron, après sa réélection, reconnaissait que « nombre de Français » l'avaient élu non pour son programme, mais « pour faire barrage à l'extrême droite. »
Il avait ajouté : « J'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir ». Qu'est-il advenu de cette promesse, monsieur le Président ?
Sur le fond, rappelons que le projet de loi a été vendu autour de deux arguments, la justice sociale et le financement durable de notre système de retraite.
Le premier argument ne tient pas, vous le savez. Le report de l'âge légal de 62 à 64 ans cristallise en réalité toutes les injustices.
Les 17,7 milliards d'euros d'économies attendues seront essentiellement supportés par les plus modestes, ceux qui auront à travailler plus sans voir leurs pensions progresser, ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui exercent souvent des emplois pénibles, précaires, ceux qui ont des carrières hachées, principalement les femmes.
Tous ceux qui ont été peu reconnus durant la crise sanitaire et qui subissent maintenant de plein fouet l'inflation. Cette réforme augmentera la précarité de nos compatriotes qui, dès 55 ans, sont souvent poussés vers la sortie, le chômage ou le RSA. Conscients d'aggraver ces inégalités, vous avez tenté d'atténuer l'injustice en introduisant d...
Après avoir dit qu'il n'avait aucun compte à nous rendre, le ministre a reconnu que la mesure ne toucherait pas 200 000 personnes, mais que 10 000 à 20 000 personnes en bénéficieraient chaque année.
Autre tour de passe-passe : vous avez fait croire que ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans ne cotiseraient jamais plus de quarante-trois ans. Tout ceci est faux.
Les conditions pour bénéficier du dispositif « carrières longues » sont bien plus complexes. La réalité, c'est que dans deux tiers des cas, ces personnes devront cotiser plus de quarante-trois annuités.
J'en viens à votre deuxième argument, le redressement des comptes de la branche retraite. Avant tout, je rappellerai les insuffisances de l'étude d'impact, qui ne permet pas de mesurer les incidences exactes de la réforme. Il convient ainsi de souligner l'insincérité budgétaire du texte.
Ainsi, les 17,7 milliards d'euros d'économies ne tiennent pas compte des effets dus à l'accroissement des dépenses sur l'assurance maladie, le RSA, les allocations chômage ou l'invalidité, que les spécialistes estiment entre le tiers et le quart des économies à réaliser.
À l'issue de l'accord trouvé en commission mixte paritaire (CMP), les dépenses supplémentaires s'élèvent à un peu plus de 7 milliards. Tout cela mis bout à bout, il est permis de penser que votre réforme ne pourrait finalement aboutir qu'à 1 milliard d'économies par an, d'ici à 2030. Une France au bord du précipice pour 1 milliard ! La priorité...
Ainsi, non seulement vous n'arrivez pas à atténuer l'injustice de cette réforme, mais, par ailleurs, vous n'assurez pas non plus l'équilibre du système de retraite. Au bout du compte, on s'interroge : « Tout ça pour ça ? » Le Président de la République invente un dernier argument : il faudrait imposer la rigueur budgétaire pour ne pas perdre l...
Madame la Première ministre, nous vous avons proposé une porte de sortie : retirer votre projet et nous remettre au travail. Aujourd'hui, je veux vous dire notre inquiétude. Nous voyons un pays qui se déchire, des institutions bloquées et une démocratie en danger.
Aujourd'hui, nous avons besoin de retrouver le chemin de l'écoute, du dialogue, du respect : respect de nos concitoyens…
Un vrai progrès !
Dans le projet de loi de réforme des retraites, on ne trouve rien sur les pensions de réversion. Or les règles auxquelles elles sont soumises varient selon le régime concerné – il en existe quarante-deux ! Dans le régime général, elles sont subordonnées à une condition d'âge – 55 ans – et soumises à un plafonnement en cas de cumul avec des droi...
Ce n'est pas vrai !
L'idée d'affecter une taxe sur les superprofits au financement des retraites n'est pas raisonnable. Pourquoi ? Premièrement, vous proposez une taxe limitée dans le temps, applicable jusqu'en 2025. Or le versement des pensions ne s'arrêtera pas en 2025. Deuxièmement, les superprofits sont, par définition, très volatils. Comment ferez-vous si les...
Nous ne pouvons donc voter vos amendements. Par ailleurs, je souhaite appeler l'attention de mes collègues de La France insoumise sur leur comportement. Vous connaissez ma position sur ce texte : je l'ai combattu et continuerai à le combattre. Toutefois, je le ferai en respectant les règles de la démocratie. En effet, chers collègues, nos déba...