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...jà évoqué la question des pensions des non-salariés agricoles en 2010, quand je défendais, en tant que ministre, une réforme des retraites. Nous avions demandé un rapport à l'Igas pour y voir plus clair – M. le rapporteur y a fait référence, et la proposition de loi le mentionne. Nous devons nous efforcer d'actualiser ce rapport, qui a sommeillé pendant une dizaine d'années. De toute évidence, le régime agricole est décalé par rapport à la réalité. Il est de surcroît d'une grande complexité, que ne justifient pas entièrement les spécificités du monde agricole – pour tout dire, il est incompréhensible. Nous devons viser non pas un alignement complet des régimes – ce serait impossible –, mais un alignement passant par la prise en compte des vingt-cinq années les plus avantageuses. L'amendement du ...
Il vise à assurer la faisabilité technique du dispositif prévu par la proposition de loi. Nous proposons ainsi d'inscrire celui-ci après l'article L. 732-24 du code rural et de la pêche maritime, qui définit l'architecture duale du régime de retraite de base des non-salariés des professions agricoles. Ce faisant, nous affirmons que l'objectif de la proposition de loi n'est pas de remettre en cause l'architecture que j'évoquais tout à l'heure – avec l'AVA et l'AVI –, mais de l'assumer et de la faire coïncider avec la prise en compte des vingt-cinq meilleures années. Dans sa version actuelle, l'article 1er prévoit d'étendre aux non...
... un délai de trois mois à compter de la promulgation de la loi, un rapport présentant le détail des scénarios envisagés et des paramètres retenus pour son application, l'évaluation quantitative de ses conséquences sur les cotisations et prestations des non-salariés agricoles, ainsi que des propositions de mesures visant à renforcer les dispositifs de redistribution et à améliorer la lisibilité du régime de retraites tout en respectant sa spécificité et en garantissant le niveau des pensions.
Le taux de cotisation des agriculteurs est légèrement inférieur à celui du régime général. Le sous-amendement n° 52 vise à alerter sur ce sujet. En effet, pour se constituer des droits à la retraite, les agriculteurs ont besoin de verser des cotisations d'assurance vieillesse plus élevées. Ce sera certes un effort collectif pour le milieu agricole, mais il me semble qu'il faut tendre vers un tel système. Enfin, le sous-amendement n° 51 tend à expertiser la faisabilité de la r...
Prévoir un an pour réaliser les simulations nécessaires, cela nous paraît d'autant plus suffisant que le régime de retraite des salariés est né dans des conditions bien pires : en 1946, il n'était pas possible de reconstituer les carrières et l'informatique n'existait pas. Nous sommes donc convaincus qu'il est possible d'avancer l'entrée en vigueur de la mesure. Nous nous sommes tous accordés, et c'est heureux, sur la reconnaissance d'un principe de dignité pour les travailleurs et les travailleuses agrico...
...gueur non seulement pour les agriculteurs qui viennent de commencer leur activité, mais plus généralement pour ceux qui l'exercent déjà. Elle doit s'appliquer à l'ensemble des chefs d'exploitation agricole et de leurs conjoints collaborateurs. Comme on l'a dit lors de la discussion générale et au cours des débats en commission et en séance, nous voulons ainsi réparer une forme d'iniquité entre ce régime et d'autres, et réenchanter cette profession, de redonner envie à ceux qui le souhaitent de devenir agriculteurs et d'exercer ce beau métier qui nous nourrit et qui garantira la souveraineté alimentaire de la France. L'objectif est aussi de préserver ce régime, mais il s'agit d'un autre débat que nous aurons lorsque le rapport sera rendu. Je tiens à remercier le président du groupe Les Républic...
Nous sommes très satisfaits des propos tenus par l'ensemble des groupes politiques dans cet hémicycle. C'est une avancée indéniable et cela marque une reconnaissance envers le monde agricole qui, comme cela a été souligné, en a vraiment besoin. Pas à pas, loi après loi, nous arriverons à un régime plus équitable et plus équilibré. Ne l'oublions pas, les agriculteurs jouent un rôle majeur dans notre pays. Ils assurent notre souveraineté alimentaire et font vivre l'économie de nos territoires. Il aura fallu une crise majeure pour que les Français se rendent compte de l'ultradépendance alimentaire de notre pays. Non, les agriculteurs ne sont pas des actifs de seconde zone, mais bien des pas...
Nous voterons sans surprise en faveur de cette avancée. En effet, les écarts de pension entre le régime des non-salariés agricoles et l'ensemble des régimes de retraite n'ont cessé de croître au fil des années. Sachant que près de la moitié de nos agriculteurs pourront faire valoir leur droit à la retraite dans dix ans, ce sujet de l'alignement des règles de calcul des pensions agricoles sur la base des vingt-cinq meilleures années est un sujet ancien qui a toujours été repoussé lors de l'examen de...
...ces protections, sauf dans deux cas : en application de l'article L. 631-2, et sous certaines conditions, si l'étranger est père ou mère d'un enfant français mineur, résidant en France ; en application de l'article L. 631-3, si l'état de santé de l'étranger qui réside habituellement en France le justifie, ou s'il réside habituellement en France depuis qu'il a atteint au plus l'âge de 13 ans. Les régimes de protection prévus par ces deux articles obèrent de façon excessive les marges de manœuvre de l'autorité administrative. Cette analyse m'a été confirmée par les préfets et les directions centrales du ministère de l'intérieur entendus lors des auditions – je tiens d'ailleurs à saluer leur disponibilité. Si j'ai conscience que ce seul dispositif ne permettra pas de régler la totalité des difficu...
...lleurs – les positions habituellement défendues à l'extrême droite de cet hémicycle. Je le dis d'emblée, sans créer de faux suspense : le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires ne souhaite pas rejoindre le chemin que vous voulez dessiner pour notre pays. Sur le fond, je dois avouer être assez surpris de constater que le groupe Les Républicains est prêt à revenir en partie sur un régime d'expulsion qu'il a lui-même forgé et révisé.
...irement : les étrangers qui commettent des délits ou des crimes n'ont rien à faire en France ! Rien ! Dès lors, il faut faire sauter les obstacles législatifs et administratifs qui permettent aux délinquants étrangers de rester dans notre pays. La proposition de loi que nous examinons maintenant va très exactement dans ce sens puisqu'elle a pour objet de redessiner les frontières entre les trois régimes d'expulsion afin d'assouplir les conditions d'expulsion des étrangers représentant une menace grave pour l'ordre public en augmentant le champ des catégories d'étrangers concernés : je pense aux étrangers titulaires d'une rente d'accident du travail, à ceux qui sont mariés à un conjoint français depuis plus de trois ans ou encore aux personnes résidant régulièrement en France depuis plus de dix ...
...ue. Ce mouvement de rejet ne concerne pas seulement les obligations archaïques imposées aux femmes iraniennes. Il englobe l'ensemble des négations de la dignité humaine imposées depuis tant d'années, dont l'obligation stricte du port du voile dans la sphère publique est le symbole le plus visible. Partout dans le pays, les Iraniennes et les Iraniens s'opposent à l'ordre idéologique imposé par le régime des mollahs. C'est avec un courage extraordinaire que le peuple iranien reste debout face à un régime qui s'arcboute et se cramponne à son appareil sécuritaire, préférant tuer sa jeunesse plutôt que de faire la moindre concession. Oui, les images qui nous parviennent de toutes les régions du pays, et ce malgré l'injustifiable censure des autorités, nous horrifient. Par cette résolution que nous...
...enfants meurent : nous ne pouvons laisser faire. La mort de Mahsa Amini, dont l'histoire a touché le monde entier, doit nous faire prendre conscience que le combat pour la liberté des femmes est chaque jour, partout dans le monde, mis en péril par l'idéologie politique islamiste. Au fil des jours, les manifestations pour la liberté des femmes se sont transformées en un mouvement dirigé contre le régime religieux. Plus qu'une manifestation contre l'injustice, il s'agit là d'un défi sans précédent depuis la révolution islamique de 1979. Au total, en moins de trois mois, 15 000 personnes ont été arrêtées et près de 300, dont une soixantaine de mineurs, ont été tuées lors de la répression des manifestations. Ce mois-ci, le tribunal révolutionnaire de Téhéran prononce les premières condamnations à m...
...é. Emmenée à l'hôpital, elle tombe dans le coma. Trois jours plus tard, elle décède sans s'être réveillée. Selon son cousin, présent lors de l'arrestation, elle serait morte d'un coup à la tête. Sa vie lui a été arrachée par la violence sexiste d'un pouvoir théocratique totalitaire. Son visage et son nom vont devenir l'étendard d'une jeunesse et d'un peuple, révoltés non seulement par les abus du régime, mais par ses fondements mêmes. Le mot d'ordre du mouvement, emprunté aux luttes du peuple kurde, est « Femme, vie, liberté ». Plus qu'un symbole.
La mort de Jina Mahsa est précisément intervenue alors que le régime iranien menait de nouvelles attaques contre les droits des femmes. La dimension principale de la révolte est le refus de l'obligation du voile, qui est la matérialisation de ce que les féministes iraniennes appellent « l'apartheid de genre » : un ensemble de discriminations économiques, culturelles et juridiques, inscrites dans les lois sur le travail ou sur l'héritage. À l'annonce du décès de la...
Cependant, par rapport aux précédentes mobilisations, c'est l'une des premières fois où l'on observe une telle convergence des classes sociales, des groupes ethniques, des religieux et des laïcs, qui s'unissent, dans la rue, contre le régime. Dans les manifestations se mêlent des personnes de tous les âges. Ainsi cette grand-mère de la ville de Rasht, qui retire son voile et se rappelle avoir protesté contre la destitution du Premier ministre Mossadegh en 1953, ou cet homme âgé, debout avec sa fille, qui raconte avoir été arrêté en 1978 par la Savak, la police secrète du Shah, pendant la révolution. Pour Shirin Ebadi, ancienne magis...
Le 17 octobre dernier, avec cinquante-sept collègues du groupe Les Républicains, nous déposions une proposition de résolution visant à condamner le régime dictatorial iranien. Dix jours plus tard, au lendemain de mon appel transpartisan à cosignature, adressé à l'ensemble des députés, le groupe Renaissance – dont aucun député n'a bien sûr cosigné notre texte – plagiait dans l'urgence notre contribution
Cette résolution, c'est la nôtre. Je combats ce régime, parfois très seul, depuis mon arrivée à l'Assemblée nationale il y a dix ans. Téhéran ne s'y trompe pas : sur sept parlementaires européens, je suis le seul parlementaire français
L'important est bien sûr ailleurs. S'il est évident que la représentation nationale s'associe à la révolte du peuple iranien, votre résolution pèche par excès de prudence à l'égard d'un régime sanguinaire que vous n'appelez pas explicitement à condamner. Elle manque hélas de courage. Vous faites l'impasse sur le nucléaire iranien, sur le terrorisme d'État, sur l'emprisonnement scandaleux de sept Français en Iran ,
sur le totalitarisme islamiste, que vous feignez de condamner – une proposition incolore et bien pâle. Vous ne nommez pas ce régime pour ce qu'il est : une théocratie sanglante, misogyne, totalitaire et homophobe qui martyrise son peuple. La France doit condamner ce régime explicitement, sans ambiguïté, sans compromission. Comme le disait Camus : « notre monde n'a pas besoin d'âmes tièdes. Il a besoin de cœurs brûlants qui sachent faire à la modération sa juste place ». Ce régime est l'ennemi existentiel de la France et du m...