Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Interventions sur "chaîne"

489 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Ballard :

Je précise par souci de clarté que j'ai été journaliste pendant plus de quarante ans dans les groupes Radio France, Bertelsmann et TF1. Comment faire respecter le pluralisme quand certains partis politiques refusent d'aller dans certains médias, sur certaines chaînes d'information en continu – vous aurez compris que je parle de CNews –, et que, a contrario, des émissions comme « Quotidien » se vantent de ne pas inviter des personnalités du Rassemblement national car, dit l'un de ses chroniqueurs, « nous ne sommes pas un service public, nous sommes sur une chaîne privée donc nous faisons un peu ce que l'on veut » ? Mon groupe a adressé au président Bat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Ballard :

Par souci de transparence, je précise que j'ai été journaliste près de quarante ans dans les groupes Radio France, Bertelsmann et TF1. L'avenir de notre souveraineté audiovisuelle française me préoccupe : de puissants mastodontes se dressent face à nous, qui captent les deux tiers de la publicité. Netflix représente 20 milliards de dollars par an contre 1,2 milliard d'euros pour l'ensemble des chaînes françaises. Le problème de l'invisibilité se pose également. L'Arcom a pu agir par l'intermédiaire des fournisseurs d'accès internet (FAI) pour faire en sorte que les chaînes de la TNT soient toujours visibles. Incontestablement, il faut aller plus loin, Le législateur peut agir sur la publicité ou les fusions – celle de TF1 et de M6 aurait certainement eu du sens – mais le dispositif ne prévoi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

...ouhaite vous alerter sur le déséquilibre et les manquements de nombreux médias publics dans le traitement du conflit israélo-palestinien. À mon sens, ils se sont aggravés depuis le 7 octobre 2023 à cause de la partialité de ces médias et de leur traitement biaisé de l'information, contraires aux règles de l'audiovisuel public. Je rappelle les graves propos antisémites de quatre journalistes de la chaîne arabophone France 24, dévoilés l'année dernière et qui sont le symptôme de rédactions presque unanimement acquises aux théories antisionistes. Hélas, cela a des conséquences directes sur la montée énorme de l'antisémitisme en France, qui a tué à plusieurs reprises – je sais que vous y êtes sensible. Semaine après semaine, les chaînes du service public organisent les mêmes débats orientés, répéta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

Ma première question complémentaire porte sur le fonctionnement de l'Arcom. Lors de votre première audition, vous nous avez expliqué que votre métier n'était pas de « regarder, matin, midi et soir » les trente et une chaînes de la TNT – ce que je comprends aisément, d'autant qu'un tel travail serait assez pénible. Néanmoins, Olivier Schrameck a évoqué devant notre commission d'enquête l'existence, pendant son mandat, d' « une équipe d'une douzaine de jeunes agents […] chargée de l'observation des programmes, de jour comme de nuit, y compris durant les jours fériés ». Cette équipe existe-t-elle encore ? A-t-el...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

Revenons à la question du pluralisme et aux suites données à la décision du Conseil d'État. Lors de précédentes auditions, en particulier durant celle des représentants de RSF, nous avons évidemment évoqué la question de la liberté éditoriale et de la définition que l'on pouvait donner de cette notion. Quelle est celle adoptée par l'Arcom ? L'idée a été émise que l'élaboration par les chaînes d'une charte éditoriale précisant leur positionnement pourrait profiter à la régulation dans la mesure où elle permettrait de distinguer ce qui relève de la ligne éditoriale et ce qui constitue plutôt l'expression d'une opinion. Qu'en pensez-vous ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

Vous l'avez dit vous-même, la décision du Conseil d'État a fait polémique. La chaîne intéressée au premier chef et de nombreux médias appartenant au même groupe ont longtemps et régulièrement affirmé qu'elle concernait uniquement CNews. Le caractère répété et manifestement concerté de cette appréciation, dont vous avez fait litière dès le début de votre propos, témoigne-t-il d'une forme de campagne menée contre cette décision ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

Permettez-moi d'insister, car ma question n'était pas tout à fait celle-là. Elle portait sur le fait que l'affirmation contraire a été longuement répétée et assénée par de multiples personnes, que ce soit sur la chaîne CNews ou dans les différents médias appartenant au même groupe. Considérez-vous qu'une campagne a été menée contre la décision du Conseil d'État et qu'il ne pouvait pas s'agir d'un simple défaut temporaire d'appréciation ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

La décision de couvrir une actualité religieuse relève évidemment de la liberté éditoriale. Vos services ont néanmoins relevé que la prépondérance de contenus relatifs à la religion catholique sur CNews posait régulièrement question au regard du traitement très faible voire inexistant des autres religions. Comment appréciez-vous le respect, par cette chaîne, du pluralisme des courants de pensée et d'opinion en matière religieuse sur l'ensemble de la programmation ? À côté des religions, il existe d'ailleurs aussi des libres penseurs : l'Arcom pourrait demander à CNews de faire état de leurs convictions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

Je lirai avec beaucoup de curiosité votre analyse de l'histoire de ce texte, qui me paraît fondamental pour notre commission d'enquête. Ma dernière question est liée à la viabilité économique des projets. Les chaînes de la TNT, pour la plupart, ne sont pas rentables à ce jour. Jusqu'à présent les éditeurs ayant obtenu l'autorisation de diffusion étaient tous adossés au monde économique, selon le même modèle. Le coût d'entrée n'était donc pas considéré comme un obstacle. On peut imaginer que d'autres acteurs, qui n'appartiennent pas au monde économique, revendiquent leur liberté de communiquer. Que pourriez-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaQuentin Bataillon, président :

...M. Maxime Lombardini, vice-président. Monsieur Niel, tout le monde connaît votre réussite à la tête du groupe Iliad et de son opérateur de télécommunications Free. À partir de 2010, vous avez commencé à investir dans la presse – notamment dans Mediapart, Le Monde, Nice-Matin et France-Antilles. En 2016, vous avez créé Mediawan, groupe de production de contenus, qui possède dix-sept chaînes de télévision émettant sur le câble et sur le satellite, issues de l'acquisition du groupe AB. Vous investissez également dans de nombreuses startups : je ne citerai que l'École 42 et l'incubateur Station F. Monsieur Lombardini, vous avez été secrétaire général de TPS, puis directeur du développement de TF1 et directeur général de TF1 Production, avant de rejoindre Iliad en 2007. Vous êtes aujo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaQuentin Bataillon, président :

À l'heure de l'évolution de l'OTT (télévision en streaming hors offre du fournisseur d'accès, dite over the top ), quel avenir attend les chaînes de la TNT et les services de boîtiers d'accès à Internet (ou box ) comme celui de Free ? Les gens ne finiront-ils pas par se connecter directement à la télévision, les box devenant des sortes de cabines de péage plutôt que des voies d'accès direct ? Votre rôle actuel est d'une grande importance, notamment s'agissant du futur des services d'intérêt général, c'est-à-dire de l'accessi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaQuentin Bataillon, président :

D'après vous, les télévisions connectées, les espaces OTT, voire parfois les box présentent-ils un risque en termes d'accessibilité des chaînes de la TNT ? Leurs marques peuvent-elles les protéger du nombre de clics d'accès ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

Je vous entends, et je peux partager ce sentiment d'évidence, mais il me situe très précisément sur le spectre politique. Je pense que la plupart de mes collègues n'accepteraient pas l'idée que le positionnement de ces chaînes est consubstantiel au fonctionnement du marché. Ce n'est peut-être pas votre conviction d'ailleurs, puisque selon vous, la compétition est dans l'intérêt du public. D'un point de vue légal, ce que vous affirmez pose néanmoins un grave problème. Les chaînes de télévision ne sont pas censées être au service de leurs actionnaires, sauf à leur permettre de gagner plus d'argent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

Vous évoquiez le coût de la numérotation et l'importance pour une chaîne d'être diffusée sur l'un des six premiers canaux, sans quoi les perspectives économiques sont mauvaises. Vous êtes-vous livré à un exercice de chiffrage de la valorisation des positions, et de la valorisation d'une fréquence stricto sensu, tâche à laquelle l'Arcom ne s'est pas attelée ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

...présentez les choses – et vous n'êtes pas le premier, parmi les personnes que nous avons auditionnées – vous faites coïncider l'intérêt du public avec la notion d'audience ou d'audimat. Or certains programmes que l'on pourrait juger contraires à l'intérêt du public feraient vraisemblablement de l'audience ; le régulateur est d'ailleurs aux prises avec ce genre de tentation. Sur la TNT, il y a des chaînes dont l'audience est relativement faible, mais dont personne – pas même les gens qui ne les regardent pas – ne conteste la qualité. Pourriez-vous essayer de nous faire avancer vers une définition de la qualité dans le domaine de l'audiovisuel ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaQuentin Bataillon, président :

Il a souligné que la viabilité économique était une question importante dans le modèle associatif et qu'il fallait que les chaînes puissent s'engager à assurer une diffusion vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ce qui pouvait parfois poser un problème à certains de ces acteurs. Madame la ministre, je vous remercie et je vous demande d'envoyer au secrétariat de la commission tout document qui vous semblerait utile à nos travaux ainsi que vos réponses au questionnaire écrit qui a dû vous être remis. Comme convenu, nous tie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

J'ai quand même tendance à croire que c'est la structure même du marché qui oblige à ce genre de chose et, même si vos propos sont rafraîchissants, je ne vois pas comment vous échapperiez, en tant que dirigeant de chaîne, au mécanisme qui pousse à maximiser ses profits. Je ne perçois pas vraiment ce qui fait l'originalité de votre proposition, mais je propose que nous ne nous attardions pas sur cette question, dans la mesure où je ne suis pas l'Arcom et où je n'attribuerai pas d'autorisation à qui que ce soit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

Merci de cette précision, qui nourrira effectivement notre réflexion. Vous nous parlez des six premières chaînes, mais ne faudrait-il pas se pencher sur les autres, qui ne sont pas rentables ? N'y aurait-il pas quelque chose à faire de ces chaînes sur lesquelles les grands groupes se sont positionnés moins pour des raisons économiques que pour empêcher l'entrée de nouveaux acteurs ? N'y a-t-il pas là un levier que l'Arcom pourrait actionner pour mieux faire jouer la compétition et disposer utilement de ces...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul, rapporteur :

Vous avez été actionnaire de la chaîne Numéro 23. Je ne reviens pas sur l'histoire de cette chaîne, qui a fait l'objet d'une commission d'enquête en 2016, mais j'aimerais savoir pourquoi vous avez décidé d'investir dans ce projet. Pourquoi avoir choisi de suivre M. Pascal Houzelot, dont la précédente expérience dans le domaine de la télévision avait été un échec ?