388 interventions trouvées.
...Rilhac a été une grande avancée pour ce métier, qu'il s'agisse de sa reconnaissance, de sa revalorisation, de la simplification et du soutien qu'elle lui a apporté. Directeurs et directrices ont de nombreuses responsabilités et il leur manque souvent des moyens et du temps. Grâce à notre travail, le temps de décharge a été augmenté à la rentrée 2022 – il est passé, pour les écoles de six et sept classes, de 25 % à 33 % et la décharge est désormais totale pour les écoles de onze classes et plus. Élue de Lyon, je suis inquiète car, depuis deux ans, les fermetures de classe se multiplient – 54 classes en 2022, 40 en 2023. Il faut certes prendre en considération la baisse de démographie scolaire, néanmoins ces fermetures ne sont pas sans conséquences pour les directeurs, certains perdant leur déch...
J'aimerais vous remercier pour vos efforts en faveur d'une plus grande mixité sociale à l'école. En ce qui concerne l'orientation des élèves, dans son programme électoral en 2022, le Président de la République avait proposé qu'une demi-journée par semaine soit consacrée à la découverte des métiers dès la classe de cinquième. Au collège Van Gogh à Clichy, une réflexion a été engagée sur ce sujet. Quelle place doit être donnée dans cette perspective au dialogue entre l'école et l'entreprise mais aussi entre l'État et les régions ainsi qu'aux associations telles que Entreprendre pour apprendre ou encore JobIRL qui mettent en relation ces différents mondes ?
...pour saluer les élèves de l'école Louis Gros qui bénéficient de l'opération Vacances apprenantes, étendue à vingt-sept établissements du Vaucluse. Nous convenons tous ici de la nécessité absolue d'accompagner les élèves les plus fragiles durant les longues périodes de congé, afin de ne pas leur faire perdre le bénéfice des mesures instaurées tout au long de l'année, notamment le dédoublement des classes de CP et CE1. Ma question porte sur le dispositif Colos apprenantes, lancé à l'été 2020, pour répondre aux conséquences du confinement sur les apprentissages des élèves. Il a rencontré un réel succès et est reconduit chaque année depuis : 230 000 élèves ont été ainsi accompagnés grâce à un engagement de votre ministère à hauteur de 180 000 euros. Quel bilan tirez-vous de ces expérimentations ? ...
Je souhaite appeler votre attention sur les conditions d'étude très préoccupantes de nos enfants. En maternelle, les parents d'élèves de l'école La Roseraie à L'Haÿ-les-Roses se sont mobilisés depuis le mois de février contre la fermeture d'une classe et continuent de le faire pour obtenir davantage d'AESH. En élémentaire, les parents d'élèves de l'école du centre à L'Haÿ-les-Roses réclament le recrutement d'AESH supplémentaires. Au collège Francine Fromond à Fresnes, les parents et professeurs ont manifesté, le mercredi 21 juin devant le rectorat, pour demander le remplacement pérenne du principal – l'établissement a connu quatre directeurs e...
...otre réforme ? Je ne le pense pas. Rémunérer les stages ne changera absolument rien. Ce n'est pas cela qui attirera les meilleurs dans cette voie. La seule chose qui puisse attirer les meilleurs, et donc tirer toute la filière vers le haut, ce sont l'excellence, la rigueur et l'exigence. Pourquoi, madame la ministre, ne portez-vous pas la même exigence pour nos lycées professionnels que pour nos classes de prépa, pour nos ingénieurs, nos médecins, nos juristes ?
...ures qui composeront votre réforme du lycée professionnel. Il est clair que notre vision de l'enseignement professionnel diffère de la vôtre. Les élèves en lycée professionnel sont avant tout des élèves, et non des salariés très bon marché. Nous nous demandons d'ailleurs pourquoi ils seraient désormais rémunérés par l'État et non par les entreprises employeuses. Selon nous, ce sont les temps en classe, et non pas en entreprise, qui doivent être augmentés. À la fin de son cursus, chaque élève doit pouvoir faire le choix entre l'entrée dans le monde professionnel et la poursuite des études. Plus le temps de classe est diminué au profit du temps en entreprise, plus la poursuite d'études devient compliquée. Je vous interrogerai sur la carte des formations que vous souhaitez revisiter. Le ministre...
Madame la ministre, au nom des députés du groupe Horizons, je tiens à dire l'importance que nous accordons à l'enseignement professionnel qui constitue une voie d'excellence pour nos jeunes. La semaine dernière, en faisant visiter l'Assemblée nationale à une classe de terminale de lycée professionnel de ma circonscription, je constatais à nouveau qu'une partie des élèves avait choisi cette voie par défaut alors même que cette formation comporte de nombreux débouchés et offre des horizons enthousiasmants. Nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation qui entraîne de trop nombreux décrochages. La voie professionnelle doit être une voie choisie – vous l'a...
... d'une complète soumission aux logiques du marché, fournissant une main-d'œuvre gratuite pour le patronat avec une formation réduite à des tâches précises dictées par les entreprises. En Seine-Saint-Denis, plus de 18 000 élèves sont scolarisés en lycées professionnels. Ceux-ci comptent 3 % d'enfants de cadres, contre 26 % en lycée général et technologique. À votre avis, pourquoi ? Les élèves des classes populaires seront donc les premiers touchés par cette réforme qui, dans les faits, les poussera à choisir leur filière en fonction des besoins locaux et non de leurs ambitions ou projets professionnels, et ce sans compter toutes les difficultés que rencontrent ces élèves, encore mineurs, à trouver des stages dont les missions sont souvent bien éloignées de leur formation. Cette réforme plonge é...
...ues à l'instar de Tacit, solution issue d'un projet de recherche mené par l'université de Rennes 2, destinée aux collèges et aux lycées, qui aide à apprendre et à mieux comprendre ? Cette plateforme accessible en ligne aide les élèves qui rencontrent des difficultés de lecture – soit malheureusement 28 % des élèves entrant en CAP – et leur permet de prolonger leurs efforts en dehors des heures de classe sans peser de façon significative sur le temps enseignant. Une généralisation de tels dispositifs – Tacit, Projet Voltaire ou autre – serait-elle envisageable ? Quels autres outils envisagez-vous de mettre en place ?
Il suffit de questionner les lycéens professionnels pour constater que leurs paroles sont très éloignées des propos caricaturaux de lutte des classes portés par nos collègues députés de la NUPES. C'est à se demander si certains ont véritablement déjà mis un pied dans un lycée professionnel ! Les lycéens apprécient les stages en entreprise car ils sont l'occasion d'appliquer concrètement ce qu'ils apprennent auprès de leurs professeurs et les stages sont leur bouffée d'oxygène. Moderniser l'offre de formation en créant 150 nouvelles filières ...
...nous ne partageons pas l'orientation politique de votre réforme. L'élément de langage utilisé est un peu facile. Vous pouvez faire mieux ! Nous pensons que c'est vous qui êtes dans le statu quo, parce que rien n'est fait pour faire évoluer le recrutement dans les lycées professionnels, c'est-à-dire pour résoudre le problème majeur : les lycées professionnels sont pleins d'enfants issus des classes populaires. Tel est le vrai sujet... sur lequel vous ne faites rien ! Votre réforme est donc une forme de statu quo, si ce n'est qu'elle est très favorable aux entreprises. Pourquoi l'État paye-t-il les indemnités de stage des élèves ? Qu'est-ce qui le justifie, sans même qu'il ne soit demandé aux entreprises de s'engager à assurer une meilleure qualité des stages ? Pourquoi l'évolution d...
...s éclairages qui nous sont essentiels. Si j'ai la chance d'avoir sur ma circonscription le lycée des métiers d'art, du bois et de l'ameublement de Revel, très demandé et facteur d'excellence, qui a réalisé le futur trophée de la Coupe du monde de rugby, le plus souvent, le lycée professionnel concentre des élèves plus fragiles socialement et scolairement que le lycée général ou technologique. En classe de seconde, seulement 58 % des élèves présentent une maîtrise satisfaisante du français et 33 % des mathématiques. Si les mesures du premier pilier de cette réforme, celui de l'insertion professionnelle, ont été amplement détaillées, le second pilier, celui de l'amélioration des savoirs fondamentaux, dépendra davantage des modalités d'application, notamment du taux d'enseignants volontaires. Cet...
...mps de travail hebdomadaire des enseignants était de près de 45 heures ; vous pouviez tenir compte du fait que le salaire statutaire des enseignants du primaire et du secondaire après dix ou quinze ans d'ancienneté est, en France, au moins de 15 % inférieur à la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ; vous pouviez considérer que les effectifs des classes françaises sont bien au-dessus de la moyenne européenne de dix-neuf élèves par classe. Cela vous aurait naturellement conduit à augmenter les salaires et à créer de nouveaux postes. Mais vous avez fait le choix exactement inverse, celui de substituer aux augmentations de salaire et aux postes manquants des remplacements payés en heures supplémentaires : une aberration nommée « pacte enseignant »...
...s avancés par l'institut, mais sur sa méthode de calcul : du jamais vu ! Cela a d'ailleurs conduit l'ancien haut-commissaire à l'énergie atomique à déclarer, le 29 novembre 2022, devant la commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France, que le principal problème résidait dans « l'inculture scientifique et technique de notre classe politique ».
S'il fallait donner un seul chiffre qui symbolise le mieux le déclassement et explique le mieux les difficultés de recrutement des métiers de l'enseignement, je crois que ce serait celui-là. Les rehaussements du point d'indice ou des grilles indiciaires n'ont pas permis d'enrayer cette baisse des salaires, pour la bonne et simple raison que les politiques successives menées par François Hollande et Emmanuel Macron ont davantage revalorisé les aides sociales et le sa...
Ces évolutions sont la cause majeure de la pénurie de professeurs que l'on voit s'installer depuis quelques années. À la rentrée 2022, plus de 4 000 postes de titulaires n'étaient pas pourvus. Ainsi, certaines classes de primaire ont passé des semaines entières sans enseignant, de même que des collégiens et des lycéens ont vu des trimestres entiers s'écouler où tous les cours d'une matière étaient annulés. Les réformes, depuis 2017, se fondent sur des arguments pédagogiques fallacieux dans le but de masquer cette crise des vocations. On a d'abord eu les réformes Blanquer, qui visaient à sortir des matières d...
...orme annoncée du lycée professionnel laisse ces aspects de côté et ne résoudra pas le problème de la fuite en avant vers l'enseignement général, ni celui d'un baccalauréat toujours plus dévalorisé et que l'on donne quasiment à tous les élèves. Dans la filière professionnelle, le recours aux contractuels s'est accru ; et comme dans toutes les filières, les professeurs sont « bombardés » devant des classes avant même d'avoir pu effectuer la moindre formation, avec un niveau de rémunération logiquement inférieur. Les témoignages depuis la rentrée ne manquent pas. Alors que nous évoquons la question du pouvoir d'achat des enseignants, nous parlons majoritairement de cette France aux salaires légèrement inférieurs à la moyenne mais qui paye toujours tout sans avoir droit à aucune aide ; celle qui, d...
...ue, pendant longtemps, ce sont les lettres classiques qui ont été au principe même de l'éducation des élites, les sciences et les mathématiques étant réduites à la portion congrue. La période gaullienne marquera un tournant pour la place des mathématiques et des sciences dans la formation des élèves. En vertu du décret du 10 juin 1965, les chemins conduisant au baccalauréat se spécialisent dès la classe de seconde, avec quatre séries générales : A pour l'enseignement littéraire, B pour les sciences économiques et sociales, C pour les mathématiques et D pour les sciences expérimentales. Dès 1983, le rapport sur les seconds cycles a souligné que « les études à dominante scientifique, détournées de leur finalité, servent en fait à définir une élite ». Depuis, tous les rapports sur le lycée et tous...
...es futurs citoyens, est loin d'être satisfaisant. Si la suppression des mathématiques du tronc commun était manifestement une très mauvaise idée, l'augmentation du volume horaire des sciences à l'école n'est pas l'unique solution. Dans un rapport sur les stéréotypes de genre publié l'année dernière, notre ancien collègue Gaël Le Bohec et moi-même avions préconisé l'instauration de quotas dans les classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques et dans les écoles d'ingénieurs. Cette recommandation est-elle susceptible de trouver un écho favorable auprès du Gouvernement ? Il convient également d'amplifier le travail, que beaucoup mènent déjà, sur la manière d'enseigner les sciences. L'une des pistes le plus souvent évoquées par les professeurs est de rendre les sciences plus concrètes dès ...
...s d'euros en 2023. Mis en œuvre à compter de septembre prochain, il doit permettre de répondre à deux priorités pour améliorer la qualité des apprentissages : le remplacement rapide du professeur absent, sur une période courte, par des professeurs volontaires en poste dans l'établissement – je rappelle que 15 millions d'heures sont perdues par les élèves chaque année ; la généralisation, dans les classes de sixième, du dispositif « devoirs faits ». Ces deux mesures importantes tendent à assurer la qualité des enseignements et contribueront pleinement à l'égalité des chances dans la réussite scolaire. Il est question aujourd'hui d'une rémunération de 1 250 euros pour 24 heures de missions supplémentaires ; ce montant est loin d'être négligeable. Il faudra cependant être vigilant sur plusieurs po...