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Interventions sur "financière"

133 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Martin :

La proposition de loi que nous examinons vise à instaurer une aide financière d'urgence pour les victimes de violences conjugales. À première vue, c'est une bonne chose, car beaucoup de femmes qui viennent de quitter leur compagnon violent se trouvent face à des dépenses immédiates qu'elles ne peuvent pas assumer. La précarité et les incertitudes financières sont l'une des raisons qui empêchent les victimes de partir, ou qui les poussent à retourner auprès de leur agresse...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Martin :

Leur prise en charge exige des réponses ambitieuses et sociales, non des mesures qui font peser la charge financière de l'aide sur les épaules des victimes. Si ce dispositif nous pose problème, c'est aussi parce qu'un prêt peut engendrer des difficultés supplémentaires à moyen terme pour ces femmes. Laissez-moi vous présenter les choses autrement : imaginez-vous qu'une banque accepte d'accorder un prêt à une personne en pleine séparation, sans logement, sans travail, avec des enfants à charge ? Bien sûr que no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

...ulent une très bonne réponse pour combler un vide qui oblitérait notre capacité collective à aider les victimes de violences conjugales, qui sont le plus souvent des femmes. On l'a dit, la proposition de loi vise tout simplement à permettre aux victimes de violences conjugales de quitter l'auteur des faits, grâce à une aide d'urgence qui leur offre les moyens de partir, qui leur donne la capacité financière de prendre cette décision compliquée et douloureuse, qui les taraude. Cette aide financière est incontournable – Dieu sait que les victimes de violences conjugales en ont besoin pour sauver leur peau et s'en aller, très souvent avec leurs enfants. Je déplore que ce soient trop souvent les victimes qui doivent quitter le foyer familial avec les enfants. Il faut coûte que coûte inverser la situati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Bergantz :

... en raison de l'absence ou de l'insuffisance des revenus, ou encore de l'impossibilité d'accéder à ses propres revenus en raison de la mainmise du conjoint sur les comptes bancaires. On parle alors de violence économique. Dès lors, il faut penser une aide permettant aux victimes de se libérer du joug financier de leur conjoint : c'est l'objectif de la proposition de loi, qui vise à créer une aide financière disponible rapidement pour rendre la séparation possible au moment où la victime est prête à quitter le domicile. En commission, le groupe Démocrate a souligné l'importance de soutenir la création d'une telle aide, tout en émettant quelques réserves, uniquement dans le souci d'assurer son efficacité et son déploiement dans l'ensemble du territoire. Le Gouvernement a d'ailleurs déposé des amendem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

...'est qu'une étape de plus vers une véritable politique de lutte contre les violences faites aux femmes, qui passera, à tout le moins, par la dotation d'un budget de 1 milliard d'euros afin de développer davantage l'hébergement d'urgence – dotation refusée par le Gouvernement. Pour que la liberté renverse l'asservissement, ne laissons plus aucun moment, aucun hasard, aucune chance à la dépendance financière. Participons à l'éradication des violences et à la reconstruction des vies abîmées. C'est le sens de notre engagement politique : soyons à la hauteur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

La proposition de loi, adoptée à l'unanimité par le Sénat en octobre 2022, a pour objet la création d'une aide d'urgence financière aux victimes de violences conjugales à travers un prêt accordé en trois mensualités par la CAF. Le texte vise ainsi à endiguer le nombre de victimes de violences en aidant les personnes en situation précaire à quitter le domicile conjugal. Le texte trouve son origine dans un dispositif expérimenté à Valenciennes avec le concours de la CAF du Nord, qui prévoit une telle aide pour les seuls bénéfi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

Nous nous apprêtons à examiner un texte fondamental, puisqu'il vise à procurer une aide financière aux victimes de violences conjugales et intrafamiliales qui cherchent à fuir leur foyer. Au-delà des sévices physiques et psychologiques, les personnes concernées subissent dans leur écrasante majorité, comme vous le savez, une emprise financière et administrative ; dès lors, il est extrêmement complexe pour elles de trouver une échappatoire. Cette proposition de loi – dont je tiens à saluer l'au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKarine Lebon :

... collègue pour sa démarche et son travail ; je salue également les députées écologistes qui, en commission, se sont battues pour faire adopter leurs amendements. Nous soutiendrons ce texte, tout en proposant nous-mêmes trois amendements destinés à le rendre plus juste, plus équitable. La question économique se situe au cœur des violences conjugales. La crainte de la précarité et des incertitudes financières qui suivraient une rupture empêche les victimes de se protéger, de quitter le domicile conjugal ; le conjoint violent peut également recourir au chantage ou à la rétention de fonds. En 2020, près de 20 % des femmes ayant composé le 3919 déclaraient subir des violences économiques. Selon l'enquête Virage – Violences et rapports de genre : contextes et conséquences des violences subies par les fem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Bassire :

...en visant leur indépendance économique. Comme je l'avais indiqué en commission, notre groupe est conscient qu'un prêt n'est pas la solution parfaite ; tout le monde ici en conviendra. Nous avons toutefois considéré de prime abord que c'était une réponse utile pour permettre aux femmes de s'extirper rapidement d'un environnement dangereux, d'autant que le dispositif prenait en compte la situation financière de la personne pour échelonner voire annuler les différents remboursements. Aussi, nous ne cachons pas que nous souhaitions initialement voter le texte du Sénat sans proposer de modification. Un vote conforme aurait permis une mise en œuvre immédiate du dispositif et une avancée, une respiration au bénéfice des femmes concernées – même à titre temporaire, le temps de mettre en place un dispositif...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPrisca Thevenot :

...es et, notamment, aider les victimes de violences conjugales. Cela a déjà été rappelé : depuis plus de cinq ans, notre majorité et ce gouvernement ont fait de la lutte contre les violences conjugales l'une des grandes priorités de leur action. Aujourd'hui cependant, il est nécessaire de regarder au-delà de la seule réponse judiciaire et d'adopter une démarche plus globale. Le risque de précarité financière est l'une des principales raisons qui empêchent les victimes de violences de se mettre en sécurité mais elles sont multiples. La violence économique constitue le pendant encore tabou des violences conjugales. Cette violence se traduit par un contrôle financier des actes du quotidien, pouvant aller jusqu'à la dépossession totale des moyens d'autonomie. Le contrôle économique peut passer par l'int...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Auzanot :

...ommes conscients, mais ne nous éloignons pas des notions d'universalité et d'urgence prévalant dans ce texte. Très concrètement, cette proposition de loi est fondamentale pour des dizaines de milliers de nos concitoyens victimes de violences conjugales et intrafamiliales, atteints dans leur intégrité. La violence a ceci de pervers qu'elle mêle l'emprise psychologique, la dépendance matérielle et financière, mais aussi la peur qui empêche toute capacité de mouvement et de fuite. Il en va de même pour les enfants ou les mineurs qui en sont les témoins et les victimes impuissantes. Vous l'aurez compris, il s'agit aujourd'hui de répondre à une urgence cruciale qui nécessite notre pleine et entière volonté. Il s'agit aussi d'entendre résolument le cri silencieux des victimes, de les éloigner du danger e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

Cet amendement fait écho aux travaux du Gouvernement sur le pack nouveau départ destiné aux victimes de violences. Il introduit la notion d'aide remboursable, en fonction de la situation financière et sociale de la victime, et garantit un délai rapide dans le versement de l'aide. Le cas échéant, il permet de faire peser la prise en charge du prêt sur l'auteur des violences, grâce à la mise en place d'une peine complémentaire obligatoire. Enfin, il prend en compte les besoins non financiers de la victime, en prévoyant notamment un accompagnement adapté.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Il vise à renforcer l'effectivité de l'accompagnement proposé aux victimes des violences conjugales. L'actuelle rédaction de l'alinéa 6 de l'amendement du Gouvernement nous paraît gênante car elle prévoit que toute personne victime de violences conjugales « peut bénéficier » d'une aide financière d'urgence. Or, selon nous, chaque victime doit bénéficier d'une telle aide. Nous proposons donc de remplacer les mots « peut bénéficier » par le mot « bénéficie » afin de montrer toute notre volonté de voir ce dispositif appliqué.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

Nous voulons supprimer deux conditions posées par l'amendement du Gouvernement pour bénéficier de l'aide : le fait pour la victime d'être confrontée à des difficultés financières immédiates et le caractère régulier de son séjour en France. Il est totalement inacceptable d'inscrire dans la loi la possibilité de faire le tri entre les victimes de nationalité française et les autres. Ne nous trompons pas d'objectif, chers collègues : notre priorité doit être la protection des victimes, de toutes les victimes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Ce sous-amendement est l'un de ceux qui nous tiennent le plus à cœur. Il vise à supprimer l'alinéa 8 qui prévoit que pour bénéficier de l'aide, la victime doit « être confrontée à des difficultés financières immédiates du fait des actions de protection destinées à se préserver de ces violences ». Autrement dit, seule une des deux conditions subsisterait après la suppression de celle portant sur les ressources.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Nous voulons supprimer la condition posée à l'alinéa 8, à savoir « être confrontée à des difficultés financières immédiates du fait des actions de protection destinées à se préserver de ces violences ». L'objet de la proposition de loi initiale est bien d'attribuer une aide d'urgence universelle indépendamment de la situation financière des victimes de violences conjugales. Nous le savons, même une femme qui n'est pas dans une situation financière précaire peut avoir besoin d'un coup de pouce financier pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Il tend à garantir le versement de l'aide financière dans un délai maximal de trois jours ouvrés, sans exception. En effet, même si la victime n'était pas déjà allocataire de la CAF, il doit être possible, dans les situations d'urgence et compte tenu du faible nombre de personnes concernées, de créer un dossier d'allocataire dans un délai très bref.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

L'objectif est de respecter au mieux le délai de trois jours. Si l'on peut comprendre le besoin des CAF de disposer, pour des raisons techniques ou pratiques, d'un peu plus de temps pour procéder au versement de l'aide lorsque le demandeur n'a pas la qualité d'allocataire, nous considérons que le délai doit rester le plus court possible. Étant donné le caractère crucial de l'aide financière, eu égard à la situation de fragilité et de précarité des personnes concernées, et du délai de versement, qui était initialement de deux jours, il n'y a aucune autre raison de dépasser le délai de trois jours. En supprimant le mot « notamment », nous nous assurons que l'exception des six jours ne s'applique qu'au seul cas des non-allocataires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Il concerne un sujet particulièrement important sur lequel nous avons beaucoup insisté en commission : celui de l'accompagnement global. Il est prioritaire que les victimes bénéficient d'une aide financière, pour les raisons que nous développons depuis tout à l'heure et que nous connaissons tous. Toutefois, au-delà de cette aide, elles doivent être accompagnées socialement et professionnellement, si elles en ont besoin – c'est le cas dans de nombreuses situations. C'est pourquoi nous ne pouvons pas dissocier l'aide financière de l'accompagnement global. Ne laissons pas tomber cet accompagnement car ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Pour compléter les propos de Mme la rapporteure, l'aide financière seule, sans accompagnement, ne suffit pas. Si nous voulons soutenir effectivement les victimes, il faut s'assurer qu'elles bénéficient d'un accompagnement adapté à leurs besoins. C'est pourquoi nous proposons de rétablir cette notion d'accompagnement global.