Proposition de loi N° 2033 relative à la confidentialité des consultations des juristes d’entreprise

Amendement N° CL33 (Rejeté)

Publié le 5 avril 2024 par : Mme Élisa Martin, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.

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Après l’alinéa 10, insérer l’alinéa suivant :

« La confidentialité n’est pas opposable aux personnes répondant à la qualification de lanceur d’alerte au sens de la loi n° 2016‑1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. »

Exposé sommaire :

Par cet amendement de repli, les député.es de la France Insoumise-NUPES, vise à rendre la confidentialité des consultations des juristes d’entreprise inopposable aux lanceurs d’alerte, désignées par la loi Sapin 2 comme des personnes physiques signalant ou divulguant de bonne foi des informations portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l'intérêt général.

En effet, cette proposition de loi, en conférant un privilège de la confidentialité aux consultations de juristes d’entreprises, ne garantit aucune protection spécifique aux lanceurs d’alerte, pourtant directement concernés, tant les documents qui en sont issus sont susceptibles de contenir des informations d’intérêt général tels qu’ayant trait aux droits des consommateurs, ou aux normes sanitaires et environnementales. Il est d’autant plus impérieux d’assurer l’accès à ces documents aux lanceurs d’alerte que ce texte vise en réalité, via le privilège de la confidentialité, à limiter les pouvoirs de contrôle et de sanction des autorités et juridictions administratives civiles et commerciales sur les plus grandes entreprises, des matières à l’intersection d’enjeux d’intérêt général.

Rendre la confidentialité des consultations des juristes d’entreprise inopposable aux lanceurs d’alerte permettrait ainsi l’exercice effectif du droit à lancer une alerte, mais aussi du devoir qui en est le corollaire. Par exemple, en vertu de l’article L.4133-1 du Code du travail, un salarié doit alerter son employeur « s’il estime, de bonne foi, que les produits ou procédés de fabrication utilisés ou mis en œuvre par l’établissement font peser un risque grave sur la santé publique ou l’environnement ».

Outre préserver l’intérêt général, cet amendement vise à protéger les auteurs de signalements eux-mêmes : en l’état, en l’absence de toute protection explicite, ces derniers pourraient voir leur identité révélée, faire face à des mesures de représailles (licenciement inclus) ou être pénalement responsables – autant de mesures dont ils sont sensés être protégés. De ce point de vue, ce texte s’inscrit d’ailleurs dans la continuité de précédentes attaques contre le statut de lanceur d’alerte, dont la loi sur la protection du secret des affaires de 2018 était une manifestation flagrante.

Nous rappelons notre opposition ferme à cette proposition qui ne consiste qu’à faire primer les intérêts privés de quelques-uns, ici les grandes entreprises disposant de moyens suffisants pour embaucher leurs propres juristes, sur l’intérêt général. Cet amendement de repli vise donc à préserver un contre-pouvoir dans un texte qui créerait de graves rupture au principe d’égalité, y compris dans l’accès à l’information.

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