L'arrêt des soins !
Nous, législateurs, qui essayons de défendre une société à laquelle nous croyons, et de promouvoir une vision, qui est celle de la fraternité, terme que nous entendons aussi beaucoup, devons-nous proposer comme une solution d'en finir ? Vous répondez que le titre Ier tend à renforcer les soins palliatifs. Certes, mais comment peut-on honnêtement penser que personne ne sera tenté, plus tard, d'assouplir ce droit à choisir ? Qu'au nom de l'égalité – un terme que nous entendons beaucoup aussi – une personne souffrant d'une autre pathologie ne demandera pas aussi cette aide active à mourir ? Aux Pays-Bas, après de multiples ouvertures, le critère de ...
Nous entendons des termes très importants – d'aucuns considèrent qu'il s'agit de questions sémantiques, mais ce n'est pas mon cas. Il est ici question de droit – on parle du droit de choisir sa mort – et de liberté. On nous dit, comme si cela permettait de trancher de manière définitive, d'écouter les demandes de nos concitoyens. Mais que veulent-ils ? Veulent-ils mourir ou ne plus souffrir ?
Très bien !
« Le doute est un hommage que l'on rend à la vérité », nous enseigne Ernest Renan. Alors, mes chers collègues, permettez-moi de douter avec humilité sur ce sujet si intime et douloureux qui nous renvoie tous à notre propre finitude. Oui, je doute que nous ayons vraiment tout mis en œuvre avant d'envisager l'euthanasie. N'aurions-nous pas dû en premier lieu parler de soulagement de la douleur – parce que souffrir est absolument insupportable –, de l'accompagnement des malades et de l'accès effectif aux soins palliatifs pour tous et partout ? N'aurions-nous pas dû promouvoir efficacement la loi Claeys-Leonetti ? Pourquoi surenchérir aujourd'hui alors que ...
Vous n'écoutez pas bien, et ça ne nous étonne pas !
Nous aussi, en vous écoutant !
Je ne sais pas s'ils vous écoutent !
C'est sûr que non !
Exactement !
Tout à fait !
Quel argument d'autorité !
Ils disent non à tout !
Vous l'aurez compris : le groupe Démocrate votera contre votre motion de rejet et pour une institution judiciaire à la hauteur des attentes légitimes de nos concitoyens.
Vous tenez donc à refuser ce travail consolidé par une commission mixte paritaire conclusive.
Vous refusez l'augmentation très significative du nombre d'embauches de magistrats – plus 1 500 – et de greffiers – plus 1 800. Vous refusez un texte qui octroie à nos services pénitentiaires des moyens absolument inédits. Vous refusez la nécessaire modernisation de nos institutions judiciaires. Bref, vous refusez délibérément à nos concitoyens le bénéfice d'une justice plus proche d'eux, plus protectrice, plus rapide ; en clair, plus qualitative. Votre motion de rejet fait, en outre, peu de cas du travail significatif réalisé par les deux chambres pour l'enrichir. Je pense notamment à l'adoption, dans notre hémicycle, d'amendements de groupes de ...
Mais vous rejetez ici un budget sans précédent : 11 milliards d'euros en faveur de nos institutions judiciaires, lesquelles constituent, si tant est que cela signifie quelque chose pour vous, un socle fondamental de notre pacte social.
Je veux tout de même saluer votre goût pour une certaine cohérence : un projet de loi, une motion de rejet préalable.
Chers collègues de La France insoumise, il est bien difficile de garder son calme et d'avoir un raisonnement un peu posé après le gloubi-boulga pseudo-intellectuel qu'Ugo Bernalicis nous a donné à entendre.
Il suffit d'un bon amendement, bien défendu. Prenez-en de la graine !
Si seulement les choses étaient si simples…
Par notre faute, bien sûr.
Et voilà ! Maintenant qu'elle a fait sa capsule, elle s'en va !
Quels poncifs !
Cela n'a rien à voir !
Nous n'avons pas dû suivre les mêmes débats, madame !
C'est un tissu de mensonges !
Ce sont des mensonges ! Arrêtez de prendre les Français pour des imbéciles !
Oh ! Ce n'est pas possible !
C'est n'importe quoi !
La vôtre ne l'est pas du tout ! C'est hallucinant !
Ça y est !
Très bien !
Exactement !
Nous avons le droit de ne pas être d'accord !
Très bien !
Heureusement que vous êtes là !
Ce qui est risible, c'est que vous preniez deux minutes pour en parler !
Vous n'avez rien écouté !
Arrêtez avec ces remarques imbéciles, élevez le débat. Un peu !
Oui, arrêtez de dire n'importe quoi !
Arrêtez ! On a voté des amendements en ce sens.
Ce ne sont pas des transphobes !
Arrêtez ! L'autorité n'est pas en soi répressive !
Sortez de votre dogmatisme !