Les femmes en couple perçoivent un revenu annuel inférieur de 42 % à celui de leur conjoint, alors que cette différence est de 9 % entre les femmes et les hommes sans conjoint. Ainsi, les femmes, notamment celles qui ont des revenus substantiellement inférieurs à ceux de leur conjoint, paient indûment une part de l'impôt de celui-ci, tandis que les hommes s'enrichissent manifestement sur le dos de leur conjointe. Il faut donc rétablir cette égalité fiscale, afin que les femmes puissent retrouver une forme de pouvoir économique à l'intérieur des couples et des familles et qu'elles puissent épargner et investir.
Le système fiscal français a été conçu sur un modèle de solidarité familiale entre conjoints mariés, dans un contexte où les couples monoactifs représentaient le modèle dominant. Si des ajustements ont été apportés depuis lors, certains mécanismes de base restent très favorables au conjoint le plus aisé – homme dans 78 % des cas. Comme le montrent les travaux de l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques, ce biais fiscal est pénalisant pour les femmes, dont le taux d'emploi est inférieur de six points à celui des hommes, tandis que plus d'une femme sur quatre travaille à temps partiel, contre moins d'un homme sur dix. ...
Depuis la fin du XIXe siècle, l'ouverture de nouveaux droits pour les femmes est le fait d'organisations féministes. Aujourd'hui encore, celles-ci constituent un relai indispensable de l'action de l'État en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. Parce que cette égalité demeure la grande cause du quinquennat, il convient de sécuriser le financement de ces associations, souvent portées à bout de bras par un petit nombre de militants. Cet amendement entend donc reconnaître la juste place des associations féministes en sécurisant l'application des réductions d'impôt accordées au titre des dons effectués par les particuliers et les entreprises ...
Un détail : ce sont les femmes qui portent les enfants. Avant de s'interroger sur les modalités fiscales, on peut encourager nos collègues du Front national à promouvoir le congé paternité, à faire en sorte que les entreprises accompagnent les hommes dans leur projet parental et à inciter les hommes à faire en sorte que la charge familiale ne repose pas uniquement sur les femmes.
Si la vie affective et sexuelle peut être source de joie et d'épanouissement, elle peut être aussi à l'origine d'inégalités entre les femmes et les hommes et donner lieu à des violences physiques ou psychologiques, y compris dans la sphère familiale. Rappelons que 51 % des violences sexuelles sont subies avant l'âge de 11 ans et que 44 % d'entre elles ont lieu dans la sphère familiale. Les stéréotypes et les biais sexistes prégnants dans notre société créent évidemment de nombreuses ruptures d'égalité entre les femmes et les hommes. Depuis 2001, la loi impose trois séances d'éducation à la vie affective et sexuelle. Je salue, monsieur le ministre, ...
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L'outil numérique semble n'être qu'un accélérateur de haine, comme tout nouvel outil de communication. À cet égard, il nous faut considérer le niveau de haine qui s'exprime dans notre société, voire dans nos débats parlementaires. Cependant, l'outil numérique peut aussi permettre de prendre conscience des réalités et peut offrir aux jeunes des espaces pour échanger et exprimer leur solidarité. L'adolescence est un moment d'identification, pendant lequel une stigmatisation peut être ressentie et une haine s'exprimer, à l'égard de la différence en matière de genre, d'origine sociale ou de handicap. Comment responsabiliser les acteurs pour qu'ils ...